Cinéma: Eric Lavaine signe avec « Retour chez ma mère » une comédie drôle et sensible

Publié le 12 juin 2016 à  19h03 - Dernière mise à  jour le 28 octobre 2022 à  15h25

C'est à Aix au cinéma le Cézanne et à l'Hôtel du Pigonnet que le réalisateur Eric Lavaine et les comédiens Josiane Balasko, Jérôme Commandeur, Alexandra Lamy ont présenté en avant-première au mois de mai
C’est à Aix au cinéma le Cézanne et à l’Hôtel du Pigonnet que le réalisateur Eric Lavaine et les comédiens Josiane Balasko, Jérôme Commandeur, Alexandra Lamy ont présenté en avant-première au mois de mai
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Malgré son titre à la Almodovar et à la Weyergans, «Retour chez ma mère » (sorti le 1er juin) du cinéaste Eric Lavaine, n’est pas une œuvre torturée mais une comédie drôle, sensible, généreuse et beaucoup plus intelligente que ne le laisse supposer l’impression générale laissée par l’affiche. C’est même une réussite largement applaudie par les Aixois du Cézanne, qui étaient venus en nombre rencontrer le cinéaste et les trois comédiens Josiane Balasko, Alexandra Lamy, et Jérôme Commandeur, fiers tous les trois de défendre ce film. Si cette comédie, qui s’apparente beaucoup à l’ambiance de celles concoctées par les cinéastes italiens des années 1970, (mélange d’ironie et de drôlerie), est à ce point épatante, c’est en raison de la double lecture que l’on peut en faire. Stéphanie, une jeune femme quarantenaire un peu à la dérive (Alexandra Lamy), retournant vivre chez sa mère Jacqueline (époustouflante Josiane Balasko), à la suite de graves problèmes financiers, se retrouve devant affronter sa sœur Carole (Mathilde Seigner), et son frère Nicolas (Philippe Lefebvre), qui en profitent pour régler de vieux comptes. Et, surtout subir les diktats de sa mère et le passage en boucle des chansons de Cabrel. Avec, en prime, des secrets de famille et la présence à l’étage supérieur d’un certain Monsieur Jean (Didier Flamand) pour qui Jacqueline est prête à mentir sans vergognes. On rit de bon cœur, on est émus, (le couple Seigner/Commandeur époustouflant aussi), et de promenades dans Aix-en-Provence, (l’action se situe du côté de la rue Cardinale près du Musée Granet), en partie de scrabbles endiablées. On oscille dans un monde bigarré, où l’amour triomphera des ego les plus endurcis. Et puis, il y a l’interprétation éblouissante de chacun des comédiens dirigés avec intelligence et subtilité comme s’il s’agissait d’une troupe de théâtre par un Eric Lavaine plus metteur en scène que cinéaste inventif. Une réussite !
Jean-Rémi BARLAND

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