Cinéma: «Lucy» de Luc Besson la sœur de «Nikita »

Publié le 25 août 2014 à  15h37 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  18h07

Scarlett Johansson interprète le personnage de Lucy dans le dernier opus de Luc Besson (Photo D.R.)
Scarlett Johansson interprète le personnage de Lucy dans le dernier opus de Luc Besson (Photo D.R.)

En tant que scénariste, ou comme réalisateur de films à gros budget, Luc Besson est resté un grand enfant ! Un idéaliste qui n’a pas abdiqué ses rêves de liberté et qui continue de construire un monde onirique par lequel il exprime ses doutes, ses craintes, sa foi en l’amour qui libère. Un vrai créateur doublé d’un féministe qui a offert à ses actrices fétiches, des rôles sublimes, où elles n’ont jamais été aussi belles. Anne Parillaud dans «Nikita», « Milla Jovovich dans «Jeanne d’Arc» ou encore Louise Bourgoin dans «Adèle Blanc-Sec» crèvent l’écran, preuve s’il en était besoin que le réalisateur du «Grand Bleu» est également un prodigieux directeur d’actrices.
La nouvelle héroïne de la famille se prénomme «Lucy», allusion directe à la première femme préhistorique découverte. C’est une étudiante d’aujourd’hui qui, à la suite d’événements imprévus colonise son cerveau en augmentant jusqu’à 100% ses capacités de fonctionnement. Chose impensable, impossible même à envisager, qui donne naissance à un thriller futuriste avec des méchants voulant utiliser un étrange produit bleu à des fins bassement mercantiles, un savant sage incarné par Morgan Freeman, et quelques adeptes de la pensée transcendantale. Niveau philosophique c’est certes un peu juste (on privilégie ici la notion de temps sur toutes les autres) mais, peu importe ! Le film fonctionne, et n’en déplaise aux détracteurs de Luc Besson ce n’est ni idiot, ni mal filmé. Servie par un montage sec que l’on aurait tort d’assimiler à un long clip, cette œuvre de divertissement brut de décoffrage, décoiffe, surprend, et ravira quiconque ayant su préserver, comme le réalisateur, l’esprit de ses dix ans. Et puis il y a Scarlett Johansson, nouvelle égérie de Luc Besson qui dans la peau de Lucy, sorte de sœur de cœur de Nikita est impressionnante de justesse, de force et de sensibilité. Morgan Freeman apparaît et, comme d’habitude, il se passe quelque chose. Un grand film d’aventures, où se mêlent humour et tragédie. Du solide estampillé Besson !
Jean-Rémi BARLAND
En France, «Lucy» se place en tête du box-office avec plus de 3 millions d’entrées depuis sa sortie le 6 août

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