Circuit Paul Ricard: La F1 arrive sur les Chapeaux de roues

Publié le 7 février 2017 à  1h17 - Dernière mise à  jour le 28 octobre 2022 à  15h52

Christian Estrosi, Président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, a présidé ce lundi 6 février au Circuit Paul Ricard, le premier Conseil d’Administration du Groupement d’Intérêt Public (GIP) qui porte le retour du Grand Prix de France de F1. Le Président était accompagné de Renaud Muselier, Président délégué de la Région, Hubert Falco, Sénateur-Maire de Toulon, Président de Toulon Provence Méditerranée, et Stéphane Clair, Directeur général du Circuit Paul Ricard. Rémi Tosello, Président de la Ligue Paca FFSA, représentait Nicolas Deschaux, Président de la Fédération Française du Sport Automobile (FFSA). La conférence de presse a ensuite été suivie de tours de circuit en monoplace pilotée par Christian Estrosi, puis de baptêmes en biplace pilotée par Nicolas Prost.

Les élus pistent le grand prix F1
Les élus pistent le grand prix F1
Chistian Estrosi prend la tête du GIP qui porte le retour du Grand Prix de France de F1 au Circuit Paul Ricard
Chistian Estrosi prend la tête du GIP qui porte le retour du Grand Prix de France de F1 au Circuit Paul Ricard

Christian Estrosi revient sur l’histoire du circuit né de la volonté de l’ancien maire de Signes, Paul Ricard. Inauguré en 1970, il a accueilli le grand prix de Formule 1 pendant près de 20 ans et le Bol d’or de 1978 à 1999. Loin de tomber en désuétude «ce circuit a été modernisé pour devenir le Premier Centre d’Excellence de la FIA pour la sécurité dans les sports automobiles. Plus de 80 M€ ont été investis par le propriétaire du circuit depuis 2002 et notamment 15 M€ sur les 5 dernières années. 2 M€ sont d’ores et déjà prévus en 2017 pour l’amélioration de la piste».

Les collectivités participeront au budget du Grand prix à hauteur de 14M€

Christian Estrosi d’en venir à la constitution du Groupement d’intérêt public dont il est le Président avec pour Conseiller spécial, Paul Mourier et pour Directeur général, Gilles Dufeigneux. «La Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, précise-t-il, y sera l’actionnaire de référence. Les collectivités et la Chambre de commerce et d’industrie Var, présentes à mes côtés en seront des membres éminents. La Fédération Française des Sports Automobiles en fera également partie, avec voix consultatives». D’autres collectivités territoriales devraient rejoindre le groupement, des discussions sont en cours avec la métropole de Nice et Aix-Marseille Provence.« Au total, les collectivités participeront au budget du Grand prix à hauteur de 14M€ pour un coût de plateau correspondant à celui d’un plateau standard pour les Grand prix historiques européens de F1».
«La Présidence de la structure qui porte le retour du Grand prix de France de Formule1 dans notre pays, au cœur de notre Région, c’est pour moi une émotion et un honneur sans équivalent», avoue-t-il. Avant de revenir sur les objectifs du GIP qui vont porter sur la promotion de l’événement en France et à l’international; générer les 14 M€ de billetterie projetés pour garantir l’équilibre budgétaire du Grand prix. «C’est tout le sens de la mise en place d’une équipe commerciale performante. C’est l’objet du contrat relatif aux droits commerciaux que nous venons de signer avec la Formula One Management (FOM)». Évoque également la mise à disposition des infrastructures (circuits et infrastructures de transports) notamment l’aérodrome qui servira de base héliport et de parking. Il signale à ce propos: «C’est l’objet du deuxième contrat que nous venons de signer. Le contrat de mise à disposition du circuit avec Excelis, propriétaire et gestionnaire du circuit, pour une durée équivalente à celle du contrat de promotion soit de 2018 à 2022». Il n’omet pas de rappeler son affrontement avec le ministre de l’Intérieur «pour obtenir les autorisations d’utilisation de l’aérodrome en période de pointe, notamment estivales : je l’ai obtenu il y a quelques semaines». Il annonce avec satisfaction: «nous venons d’obtenir la garantie bancaire indispensable pour la crédibilité et la pérennité de notre Grand Prix de France. Il n’y avait pas de grand prix viable sans garantie bancaire. C’est le Crédit Agricole Alpes-Provence qui a accepté, il y a quelques jours, d’apporter cette garantie». Il se réjouit que ce soit une banque régionale, mutualiste qui plus est, qui soit partenaire. Il annonce également que le 8 avril prochain, «nous serons en mesure de vous dévoiler l’ensemble des partenaires du GIP et plus de détail sur la filière économique. Nous aurons également bien avancé sur les premiers partenariats avec de grands groupes industriels ou de services». «Je ne peux pas vous en dire plus aujourd’hui, ajoute-t-il, vous le comprendrez, la plus grande discrétion est à nouveau nécessaire pour avancer».

«Générer une filière économique d’excellence»

Christian Estrosi signale toutefois que le retour du Grand Prix ne s’arrête pas à ce seul événement mais s’inscrit dans une stratégie globale de développement, même si, à lui seul, il représente «des retombés économiques estimées par le cabinet d’audit indépendant Deloitte à au moins 65M€ par an. L’effet de levier des subventions publiques serait donc de 1 pour 5 et la création de 500 emplois directs et durables». Avec ce retour du grand prix il s’agit, assure-t-il, de «générer une filière économique d’excellence (recherche, innovation, matériaux de pointe)». Il met en avant les atouts sur lesquels il entend s’appuyer, avec ce grand Prix, qui se déroulera sur un circuit situé sur le plateau de Signes, au cœur d’un vaste ensemble économique d’intérêt régional de près de 1 000 hectares, intégrant une zone d’activité de 240 ha en expansion. La présence d’une cinquantaine de PME, avec en tête, la société Oreca à Signes et le circuit Paul Ricard du Castellet ainsi que l’entreprise Solution F à Venelles (moteurs, châssis, amortisseurs, pour l’automobile mais aussi l’aéronautique); de grandes entreprises : ST Microelectronics, Visteon, Gemalto, du pôle SCS. «Avec ces entreprises l’objectif est également de former et de préparer notre jeunesse à des métiers d’avenir, en relation avec des savoir-faire de niveau mondial».
Pour Stéphane Clair, Directeur général du Circuit Paul Ricard, le retour du grand Prix de France «est une nouvelle formidable, la garantie de retombées économiques et d’emplois dans l’hébergement, la restauration, le commerce. C’est aussi des travaux, notamment pour l’aménagement de la piste, qui vont être effectués par des entreprises régionales». Il précise que les organisateurs espèrent que le Grand Prix «aura lieu fin août afin de prolonger la saison estivale. L’objectif étant d’atteindre les 65 000 spectateurs, avec des places les moins chères à 50 ou 60 € afin de permettre au plus grand nombre de venir y assister». Le maire de Toulon, Hubert Falco, se réjouit: «grâce au jeu collectif nous allons connaître une année 2018 exceptionnelle avec le retour du grand Prix pour cinq ans minimum et, je l’espère, beaucoup plus ainsi qu’une étape de la Coupe de l’America en rade de Toulon». Renaud Muselier, président délégué de la Région Paca et président du Comité régional du tourisme de PACA ne cache pas son plaisir de voir revenir le Grand Prix de France: «Au-delà de l’importance économique, touristique, cette nouvelle me projette dans le passé, je me souviens des grands prix que je venais voir minot… ».
Michel CAIRE

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