Club immobilier Marseille Provence. Vers une stagnation des prix de l’immobilier, selon Jérôme Dentz

Publié le 25 janvier 2023 à  19h38 - Dernière mise à  jour le 8 juin 2023 à  15h27

Jérôme Dentz, le nouveau président du Club immobilier Marseille Provence, ne prend pas les rênes de l’association sous les meilleurs auspices. Crise de l’énergie, hausse des matières premières, des taux d’intérêt, plan zéro artificialisation des terres, les contraintes sont légion. Sa mission va être de convaincre les acteurs, promoteurs et constructeurs de changer de logiciels pour affronter l’avenir.

Jérôme Dentz, le nouveau président du Club immobilier Marseille Provence (Photo Joël Barcy)
Jérôme Dentz, le nouveau président du Club immobilier Marseille Provence (Photo Joël Barcy)

« Le foncier c’est fini ! »

Il est fini le temps où un projet immobilier se résumait pour les promoteurs à acquérir un terrain et construire un ensemble de logements. Cela existe encore mais l’objectif est aujourd’hui de construire la ville sur la ville. Il faut miser sur la réhabilitation des logements anciens ou des barres d’immeubles. Construire sur des friches industrielles avec les contraintes de dépollution. «Il faut être lucide la production de foncier sera de plus en plus compliquée en raison de la protection des terres agricoles», indique Jérôme Dentz. «Le champ du déjà construit, de la réhabilitation est un vecteur de développement. Il faut transformer la contrainte en opportunité». Tout le monde est-il prêt à franchir le cap ? Jérôme Dentz note «une évolution des mentalités» mais il devra prendre son bâton de pèlerin pour convaincre des sociétés à se lancer dans cette voie. **Stabilité des prix
Le nombre de permis de construire n’a pas encore retrouvé les volumes d’avant le Covid (Photo Joël Barcy)
Le nombre de permis de construire n’a pas encore retrouvé les volumes d’avant le Covid (Photo Joël Barcy)
Face au contexte d’une demande de logement toujours supérieure à l’offre notamment à Marseille, les prix de l’immobilier ne devraient pas baisser contrairement à plusieurs villes françaises. «Le nombre de permis de construire n’a pas encore retrouvé les volumes d’avant le Covid, la région est toujours attractive et les prix des matières première ont augmenté de 15 à 20%, cela incite à la poursuite de la hausse des prix au mètre carré», remarque Jérôme Dentz. Mais dans le même temps, «l’octroi de prêts devient de plus en plus contraint donc la hausse ne pourra pas se poursuivre éternellement. A court terme je penche plutôt vers une stagnation», pronostique le président du Club immobilier. D’ores et déjà des promoteurs ont retardé des opérations immobilières voire y ont renoncé. L’équation hausse des coûts des matières premières, prix de vente était impossible à résoudre ou remettait en cause la rentabilité du projet. Reportage Joël BARCY

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