Collectif du 5 novembre – Noailles en colère : « A Marseille, on déloge même les chats »

Publié le 29 avril 2020 à  18h53 - Dernière mise à  jour le 31 octobre 2022 à  11h16

«La Mairie de Marseille a envoyé récemment aux services sociaux et aux hôteliers hébergeant les personnes délogées un courrier leur annonçant qu’elle ne paiera plus les frais de garde pour les animaux de compagnie. Jusqu’à présent, ces frais s’élevaient aux alentours de 300 euros par mois selon les hôtels, une taxe conséquente que les familles devraient donc désormais payer de leurs poches. Faute de quoi les animaux seront envoyés à la SPA (un service également payant) pour adoption, et euthanasie s’ils ne trouvaient pas preneurs ! La Mairie annonce également ne plus vouloir payer les frais de parking. Selon nos estimations, ces annonces permettraient de réaliser une économie de l’ordre de 15 000 euros par mois au maximum, une somme ridicule pour la seconde ville de France, un lourd tribut pour les familles délogées», dénonce le Collectif du 5 novembre – Noailles en colère dans un communiqué publié sur son compte facebook.

(Photo Patricia Maillé-Caire)
(Photo Patricia Maillé-Caire)

Le collectif commente: «Cette histoire de chats mérite un peu plus qu’un lol-cat. Lors des négociations de la charte du relogement, il avait fallu de longues négociations pour obtenir une prise en charge provisoire (1 mois) en SPA après délogements, laquelle s’était transformée en prise en charge en hôtel. Pour les représentant·es de la Mairie, le sujet semblait insolite, la discussion sans intérêt. Pourtant, pour beaucoup de familles, garder son animal de compagnie près de soi peut être d’une grande importance pour tenir face au choc du délogement. Chacun peut aisément comprendre cela. Nous appelons les hébergé·es à ne pas payer cette taxe odieuse, les hôteliers à continuer à envoyer la facture à MM. Gaudin et Ruas et, la mairie de Marseille à revenir immédiatement sur cette décision. En plein confinement, dans un période psychologiquement difficile pour toutes et tous, la mairie de Marseille atteint donc le comble de l’inhumanité.»

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