Collision entre un train et un bus scolaire à Millas: les barrières étaient-elles ouvertes ou fermées?

Publié le 16 décembre 2017 à  9h59 - Dernière mise à  jour le 28 octobre 2022 à  17h50

Le procureur de la République de Marseille, saisi de l'enquête sur la collision entre un train et un bus scolaire jeudi à Millas (Photo Mireille Bianciotto)
Le procureur de la République de Marseille, saisi de l’enquête sur la collision entre un train et un bus scolaire jeudi à Millas (Photo Mireille Bianciotto)
Le procureur de la République de Marseille, saisi de l’enquête sur la collision entre un train et un bus scolaire jeudi à Millas (Pyrénées-Orientales) qui a fait cinq morts, a dressé un premier bilan sur l’enquête vendredi soir. Selon le procureur, les témoignages recueillis après l’accident évoquent «très majoritairement» des «barrières fermées»

Les enquêteurs du parquet de Marseille, dont le pôle «accident», spécialisé dans les accidents collectifs, a été saisi de l’enquête pour homicides et blessures involontaires, se sont déplacés à Millas (Pyrénées-Orientales) au lendemain de l’accident. Selon le procureur de la République de Marseille, Xavier Tarabeux, «24 personnes ont été impliquées dans ce tragique accident, dont cinq sont malheureusement décédées et les opérations de médecine légale se poursuivent». Et le pronostic vital de six victimes est encore engagé. «Il y avait dans ce bus 23 enfants et adolescents outre la conductrice âgée de 46 ans», précise le procureur qui annonce que «trois enfants sont sortis de l’hôpital et ont pu rejoindre leur famille. Il n’y a eu aucun blessé dans le train». Rappelle que 4 cellules d’urgence d’aide psychologique ont été mises en place et 3 associations d’aide aux victimes se sont mobilisées à Montpellier, Perpignan et Toulouse. Et tient à s’assurer que «le service d’accès au droit et d’aide aux victimes du ministère de la Justice soit mis en œuvre pour un premier soutien, social et juridique individualisé.»

Les tests de dépistage d’alcoolémie sont négatifs

Les tests de dépistage d’alcoolémie effectués sur le conducteur du train et son stagiaire sont négatifs ainsi que ceux de la conductrice du bus. Selon les premiers relevés, «le train roulait à une vitesse de 75 km/h sur une zone autorisée à 100 km/h». Les relevés de vitesse du bus scolaire ne révèlent non plus aucune anomalie. La scène du drame a été modelisée par scanner 3D, a indiqué Xavier Tarabeux précisant: «Les investigations ont porté en premier lieu sur le bus scolaire. Dans un second temps les investigations porteront sur le train, dont la bande graphique est entre les mains des enquêteurs.» Deux experts de Montpellier et d’Aix-en-Provence ont déjà été désignés et près de 100 gendarmes mobilisés.

Les barrières étaient fermées, selon plusieurs témoignages

son_copie_petit-198.jpgLe procureur de la République a précisé que 14 personnes ont déjà été interrogés -la conductrice du bus n’a pas encore été entendue par les enquêteurs et sa première déclaration pas encore corroborée- «Les témoignages sur le fonctionnement des barrières ne sont pas tous concordants, mais très majoritairement, en l’état des auditions, vont en faveur de barrières fermées», a expliqué Xavier Tarabeux. «Les auditions vont se poursuivre dans les jours qui viennent et des examens techniques sont également prévus, a déclaré Xavier Tarabeux. Ils vont être réalisés en particulier en ce qui concerne le barrièrage et le fonctionnement des feux de signaux d’alerte». ste-015_declaration_procureur_xavier_tarabeux_sur_accident_tragique_millas_15_12_17.mp3 Reportage Mireille BIANCIOTTO

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