Confiserie du Roy René Aix-en-Provence : Maurice Farine passe la main en douceur à Olivier Baussan

Publié le 21 juillet 2014 à  19h30 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  18h05

Maurice Farine au cœur de l’espace muséal de la nouvelle usine de la confiserie du Roy René (Photo M.E.)
Maurice Farine au cœur de l’espace muséal de la nouvelle usine de la confiserie du Roy René (Photo M.E.)

En même temps qu’il inaugurait, il y a quelques semaines, les locaux de sa nouvelle confiserie en bordure de la Nationale 7, à la sortie nord d’Aix-en-Provence, Maurice Farine, P.d-G. de la confiserie du Roy René, concrétisait un accord avec Olivier Baussan. Accord finalisant une cession progressive du Roy René qui sera effective à 100% à la fin de l’exercice 2015/1016. C’est donc le créateur de L’Occitane, du Petit Marseillais, de l’enseigne Oliviers & Co et, plus récemment, de l’enseigne Première Pression Provence qui aura la charge d’assurer la pérennité de cette maison qui fête ses 94 ans cette année.
« Je suis heureux d’avoir pu trouver cet accord avec Olivier Baussan, nous confiait Maurice Farine,car il est avant tout un homme passionné par le terroir provençal et ce qu’il produit. C’est d’ailleurs en tant que tel qu’il s’est présenté aux salariés de l’entreprise. Après la lavande et l’huile d’olive, il ne lui restait plus que l’amande pour boucler la boucle. Avec son arrivée à la confiserie du Roy René, c’est fait. Puis cette transmission en douceur permet aux choses de se faire dans la sérénité. Ainsi Olivier m’a demandé, dans un premier temps, de rester en place puis, dans quelques mois, de devenir ambassadeur du Roy René. Ce que j’ai accepté bien volontiers. De plus, avec lui, la maison est entre de bonnes mains. »

Tourisme industriel et développement durable

Avec 500 tonnes, dont 450 de calissons, produites chaque année, la confiserie du Roy René est leader de la confiserie provençale. « Nous commercialisons désormais une soixantaine de références de produits, confie Maurice Farine. Nous comptons 64 salariés à temps plein, ce chiffre doublant en saison de forte production, soit du 15 août au 15 décembre.» Le nouveau bâtiment, un investissement de 14 millions d’euros, offre environ 6 000 m² sur une surface au sol de 4 400 m².
Pierre de taille, matériaux bruts : l’identité provençale de l’endroit est clairement revendiquée. C’est l’architecte Christophe Gulizzi qui a œuvré, l’architecture intérieure ayant été confiée à l’agence Canopée et la décoration à Virginie Dedieu. « Avec cette réalisation, nous dit Maurice Farine, nous nous sommes résolument tournés vers le tourisme industriel et le développement durable. Nous avons l’ambition d’accueillir 100 000 visiteurs par an en 2017. En ce qui concerne notre responsabilité environnementale, nos panneaux photovoltaïques peuvent produire jusqu’à 250 kwh. Soit, à certaines périodes de l’année, une production supérieure à la consommation de l’entreprise. De plus, nos eaux usées bénéficient d’un retraitement biologique non chimique avant d’être réutilisées dans les sanitaires ainsi que dans l’arrosage.
L’environnement, c’est aussi une amanderaie de 3 hectares autour du bâtiment.
» Concernant le tourisme et l’accueil des visiteurs, outre l’espace muséal et la boutique, la visite des ateliers s’effectue virtuellement sur des écrans pour tout ce qui concerne la fabrication des calissons et l’histoire de la maison. Avec vue, depuis le 1er étage, sur les vrais ateliers qui, pour des raisons sanitaires évidentes, ne peuvent être fréquentés par d’autres personnes que celles et ceux qui y travaillent.
« Sur la route de Rognes, poursuit Maurice Farine, nous allons aussi créer un conservatoire de l’amandier de Provence. Car savez-vous qu’il en existe 23 variétés différentes ?» De quoi occuper les longues journées de « l’ambassadeur du Roy René » le jour où il quittera son bureau…
Michel EGEA

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