Congrès mondial de la Nature. Barbara Pompili: ‘Marseille c’est le centre du monde au chevet de la biodiversité’

Publié le 7 septembre 2021 à  12h21 - Dernière mise à  jour le 1 novembre 2022 à  14h55

«Marseille c’est le centre du monde au chevet de la biodiversité.» Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, n’use pas de litote pour décrire le Congrès mondial de la conservation de la nature. Il se tient jusqu’au 11 septembre dans la cité phocéenne et la responsabilité de la France, hôte de cette manifestation, est engagée. Au total la ministre de la transition écologique fait mieux que le Président, elle passera 6 jours dans la cité phocéenne. L’occasion de l’interroger sur les attentes de ce congrès et tous les dossiers nationaux environnementaux.

Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique  ©Joël Barcy
Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique  ©Joël Barcy

Protéger un tiers de la planète

Le congrès mondial de l’UICN (Union internationale de conservation de la nature) c’est un peu la tête pensante de la future COP 15 sur la biodiversité qui se tiendra en Chine au printemps prochain. Il doit dresser une feuille de route, faire des propositions pour la décennie à venir. Parmi les déclarations la protection du tiers de la planète. Une surface énorme qui serait en zones protégées. Reste à passer de la parole aux actes.

Action en Méditerranée

La France n’a pas attendu la COP15 pour agir en Méditerranée. Lors de l’ouverture du congrès le président de la République a indiqué que 5% des eaux méditerranéennes françaises seraient classées en zone de protection forte. Seul 0,3 % de la surface l’est actuellement. Sur ce faible territoire le nombre de poissons a progressé de 60% et 20% autour.Cela mérite de l’étendre. «La protection de la biodiversité peut se faire parallèlement au développement de l’économie », conclut la ministre.

Peut mieux faire

Les paroles c’est bien, les actes c’est mieux et en la matière «on n’a pas assez avancé», estime Barbara Pompili. Seul 0,1% du PIB mondial est consacré à la biodiversité. Il en faudrait au minimum dix fois plus, soit 1% du PIB. On en est loin. La Ministre compte sur les exemples concrets comme la muraille verte au Sahel pour inciter les États à bouger. 72 d’entre eux sont proactifs, les autres attendent.

Artificialisation des sols

Si la France est parfois le fer de lance en matière d’environnement, le retour des néonicotinoïdes et la poursuite de l’artificialisation des terres pénalisent la biodiversité. Pour Barbara Pompili, la suppression des insecticides devra se traiter au niveau européen. Pour l’artificialisation des sols, «plus d’autorisation de grandes surfaces ne sont autorisées sur des terres fertiles et le budget du fonds friches» a été doublé passant à plus de 700M€. Il permet de réhabiliter des friches et de construire dessus.

Classement de la rade

Les élus réclament le classement de la rade de Marseille à l’Unesco. La ministre de la transition écologique a apprécié de passer deux heures sur la corniche et dans la rade. Si les critères sont réunis elle est favorable au classement. Le congrès mondial se termine ce samedi 11 septembre en présence de la ministre. La liste rouge des espèces menacées sera révélée et les mesures de Marseille seront annoncées. Le tiers de la planète à protéger devrait être entériné. Propos recueillis par Joël BARCY Signaler un contenu ou un message illicite sur le site

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