Congrès mondial de la nature à Marseille : La jeunesse au Sommet …

Publié le 4 septembre 2021 à  10h30 - Dernière mise à  jour le 1 novembre 2022 à  14h54

«C’est vous qui allez souffrir des erreurs que l’on est en train de faire.» Le directeur général de l’Union Nationale de Conservation de la nature (UICN) est clair dans son intervention devant les jeunes, rassemblés en présentiel ou distanciel au parc Chanot. Pendant près de trois heures ils ont débattu sur la sauvegarde de la biodiversité ou la manière de lutter contre son érosion. Un public essentiellement féminin venu de tous les coins du globe pour faire part de l’urgence à changer de paradigme économique et à modifier nos comportements.

Sommet de la jeunesse au Congrès mondial de la nature ©Joël Barcy
Sommet de la jeunesse au Congrès mondial de la nature ©Joël Barcy

« Aidez-nous ! »

C’est en filigrane le message lancé à la tribune en direction des jeunes par Bruno Oberle, Directeur général de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN). « Nous avons un plan et une ambition. Nous devons changer, transformer nos habitudes. Nous avons besoin de votre impatience, de votre énergie, de votre aide, de votre engagement et de votre soutien pour y parvenir. Il est temps de leur passer le flambeau et de s’excuser pour l’état dans lequel on laisse la planète. On voit tous les jours l’impact humain sur le climat. Il en va de même pour la biodiversité même si c’est moins visible. A tirer sur la ficelle on risque de la casser.»

Des chiffres accablants

Un rapport de la plate-forme intergouvernementale sur la biodiversité évoque la menace d’une disparition prochaine d’un million d’espèces animales et végétales avec un taux actuel d’extinction «au moins des dizaines ou des centaines de fois supérieur à ce qu’il a été en moyenne durant les derniers dix millions d’années». La Liste rouge des espèces menacées, publiée par l’UICN, montre qu’en un demi-siècle les populations mondiales de vertébrés ont chuté de près de 70%. La France a perdu 30 % de ses populations d’oiseaux des villes et des campagnes en trois décennies.

L’espoir malgré tout

Malgré ces données pessimistes des jeunes restent optimistes. Molly est Anglaise elle est ravie d’assister pour la première fois à ce congrès. Elle pense qu’une prise de conscience existe. Dougherty vient des États-Unis, elle est satisfaite qu’un espace soit réservé aux jeunes lors de ce grand rassemblement mondial. Elle a confiance dans la jeunesse pour être une force de proposition et un lobby pour les gouvernements. Pour elle les jeunes comptent allumer le feu à Marseille afin que les idées soient traduites en actes gouvernementaux.

« Nous n’avons plus le temps »

D’autres sont plus méfiants, «les gouvernements mondiaux nous ont habitués à l’inaction» donc pas de chèque en blanc pour le Kenyan Kevin Lunzalu. Ce congrès doit servir de point de départ pour réparer le désordre en matière de biodiversité. «Nous n’avons plus le temps, il faut agir.» Après l’effervescence liée à la venue d’Emmanuel Macron ce vendredi, ce samedi poursuite des réunions internationales et ouverture au public de l’ensemble des stands liés à la biodiversité. Joël BARCY Signaler un contenu ou un message illicite sur le site

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