Conseil Départemental 13 : Octobre Rose, implantation d’une Maison de femmes et, une orientation budgétaire qui a animé le débat

Publié le 21 octobre 2021 à  11h50 - Dernière mise à  jour le 1 novembre 2022 à  16h48

Les Conseillers départementaux se sont réunis en séance publique sous la présidence de Martine Vassal (LR) ce mercredi 20 octobre 2021 à l’Hôtel du Département des Bouches-du-Rhône. Au cours de cette Séance Publique il a notamment été question des orientations budgétaires 2022 mais aussi d’octobre rose et de l’implantation d’une Maison des Femmes à Marseille.

Mise à l'honneur d'octobre Rose dans l'hémicycle de l'hôtel du département ©Département13
Mise à l’honneur d’octobre Rose dans l’hémicycle de l’hôtel du département ©Département13

Le début de la séance publique a été consacré au dépistage du cancer du sein à l’occasion d’Octobre Rose. Nathalie Riguel, Présidente de l’association marseillaise «Histoires de filles» qui prodigue des soins de bien être aux patients atteints de cancer, a apporté son témoignage. Il a été également question de l’égalité Femme/Homme. Dans ce cadre Martine Vassal a proposé que le Département des Bouches-du-Rhône, chef de file des solidarités et de la Protection maternelle et Infantile (PMI), s’engage en faveur de l’implantation d’une Maison des Femmes à Marseille. Martine Vassal a souhaité un engagement fort de la collectivité sur ce projet : «Le Département a proposé de mettre à disposition un local lui appartenant, situé à proximité d’une antenne PMI et du service du Professeur Bretelle à l’hôpital de la Conception. Je suis très heureuse que ce projet puisse enfin voir le jour, ce n’est pas trop tôt. La lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants est une priorité absolue de la collectivité». L’installation de ce guichet unique au sein d’un bâtiment départemental au 165, rue Saint-Pierre (5e) fera l’objet d’un prochain vote du Conseil départemental qui déterminera, via une convention avec l’Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM), les modalités et les travaux afférents à cette installation.

Sous l’égide de l’AP-HM, cette structure pluridisciplinaire permettra aux femmes vulnérables ou victimes de violences et à leurs enfants de consulter facilement des médecins, sages-femmes, psychologues et assistantes sociales ou d’accéder à une expertise juridique pour déposer plainte en cas de danger. Parmi les principaux parcours de soins qui seront proposés : la prise en charge des femmes victimes de violences conjugales, intrafamiliales, sexuelles et sexistes; la planification familiale et l’interruption volontaire de grossesse (IVG); la prise en charge des femmes victimes de mutilations sexuelles; l’accompagnement des femmes enceintes vulnérables.

Pour rappel, le Département dispose de 22 centres de planification et d’éducation familiale (CPEF) qui ont permis d’accueillir plus de 12 000 femmes vulnérables et d’effectuer 20 000 consultations en 2020, en concertation avec les équipes sociales des Maisons départementales de la solidarité et les associations dédiées.

Débat animé pour les orientations budgétaires

Puis il a été question des orientations budgétaires, occasion d’un débat animé. Yves Moraine, le rapporteur LR avance: «Ce document permet de tracer des perspectives qui seront nourries par les futurs Etats généraux de Provence. Grâce à des finances saines nous pouvons regarder loin et viser haut». Et cela malgré une politique nationale qu’il tance vivement: «La France a un déficit qui a explosé avant même la crise de la Covid. Nous avons un endettement monstrueux, 11,7% contre 7,5% en Allemagne». Pour lui: «Notre pays est en situation de vulnérabilité». Dans ce contexte il présente un Département qui affiche «les mêmes fondamentaux. Nous maintenons une exigence élevée d’équité entre les territoires». Et cela «sans augmenter les taux de fiscalité dépendant de nous». Pour y parvenir, précise-t-il : «Il a fallu faire appel à la dette maîtrisée et sécurisée. Elle s’élève à 1,600 milliard, soit 6 ans et 4 mois pour un taux maximal de 10 ans. De bons résultats que nous obtenons malgré la saignée des dotations d’État». Puis d’annoncer que les dépenses de fonctionnement ne devrait pas augmenter de plus de 1%.

Pour Audrey Garino, PCF, ces orientations ne sont pas à la hauteur des enjeux alors qu’on note «une explosion des besoins alimentaires, de logement, de soins…», avant de déplorer une dette trop importante. Pour elle, il importe «de faire des choix, d’avoir des projets innovants». Elle dénonce «un manque de souffle, d’engagement ». Anthony Krehmeier (PS) «partage le constat d’Audrey Garino». Pour lui: «Ces orientations sont techniques». Considère que: «les habitants ne sont pas égaux pour vous. Un village de 507 habitants, le Mas Blanc touche presque 1 200 euros par habitants quand Fos ne perçoit que 109 euros par habitant». Quant à Sandrine d’Angio, RN, elle déplorera une aide trop importante en direction des mineurs non accompagnés…

«Prendre Fos comme exemple…»

Yves Vidal (DG) note pour sa part: «J’entends dire qu’il faut faire plus mais qu’il y a trop de dettes et prendre Fos comme exemple de commune en difficulté est pour le moins surprenant. La taxe d’habitation est à zéro et tous les ans un chèque est distribué à la population…». Il rappelle vivement au RN que, concernant les mineurs non accompagnés, «il y a des règles, le Département les applique». Lucien Limousin évoque la situation du Mas Blanc: «Le budget annuel du village est de 500 000 euros. Ses habitants méritent pourtant d’avoir une crèche, une école. C’est possible grâce au soutien du Département». Martine Vassal avance: «J’entends tout concernant ces orientations. Pour les uns nous ne ferions pas assez pour les mineurs non accompagnés, pour les autres nous en ferions trop. Donc on doit être bon».

«Pris à temps, le cancer du sein peut être intégralement soigné 9 fois sur 10»

Mais, avant tout débat, il a été question d’Octobre rose et de prévention du cancer du sein. Question d’autant plus importante qu’avec plus de 12 000 décès chaque année en France, le cancer du sein constitue le cancer le plus meurtrier chez la femme devant celui du poumon. Pris à temps, ce cancer peut être intégralement soigné 9 fois sur 10. Pourtant, la pandémie de Covid a entraîné une forte baisse des dépistages au niveau régional avec seulement 133 000 mammographies réalisées en 2020 contre près de 169 000 en 2019. L’opération de sensibilisation « Octobre Rose », soutenue par le Département, prend donc un accent particulier cette année pour inviter le plus grand nombre de femmes à se faire dépister.

29 centres de planification et d’éducation familiale

A l’occasion de cette nouvelle édition qui se déroule du 1er au 31 octobre, le Département, acteur de la prévention des cancers sur le territoire, s’associe au Centre Régional de Coordination des Dépistages des Cancers (CRCDC Sud Paca), pour inciter le plus grand nombre à franchir le pas. Il apporte en effet un soutien financier au CRCDC Sud Paca, chargé de transmettre les invitations par courrier et de les reconduire tous les deux ans pour inviter les femmes entre 50 et 74 ans à réaliser des mammographies régulières.

En parallèle, la collectivité dispose de 29 centres de planification et d’éducation familiale (CPEF) répartis sur l’ensemble du territoire. Toutes les femmes, même mineures, peuvent y rencontrer des professionnels de santé gratuitement et ainsi accéder plus facilement à un dépistage du cancer du sein, des cancers gynécologiques, ou à la détection de maladies sexuellement transmissibles sur rendez-vous.

Le dépistage, comment ça marche ?

Il existe de multiples façons d’effectuer un dépistage près de chez vous ou de détecter l’apparition d’une grosseur suspecte : Prenez rendez-vous dans un Centre de planification et d’éducation familiale géré par le Département pour une consultation gynécologique gratuite. Prendre rendez-vous chez votre médecin généraliste ou votre gynécologue, tous deux habilités à vous prescrire une mammographie et vous orienter si nécessaire. Si vous avez entre 50 et 74 ans, suivez le processus de dépistage organisé par le CRCDC Sud Paca. Des programmes spécifiques sont proposés à celles qui ont une prédisposition familiale ou une susceptibilité génétique.

Régates roses et défi connecté du CRCDC Sud Paca

Tout au long du mois d’octobre, le Département soutient des événements organisés dans les Bouches-du-Rhône : Après les régates roses le 9 octobre, on retrouve le défi connecté du CRCDC Sud Paca. Entre le 1er et le 31 octobre, chacun est invité à parcourir le maximum de kilomètres pour sensibiliser aux bienfaits du sport dans la prévention contre le cancer. Plus d’infos sur Défi Octobre Rose Connecté
Michel CAIRE

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