Plénière Paca : Quand Jean-Marie Le Pen adoube Marion Maréchal-Le Pen

Publié le 16 octobre 2015 à  17h31 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  20h09

Ce que l’on peut dire, en ce vendredi matin, c’est que les experts de la question des énergies renouvelables que compte l’hémicycle de la région Provence-Alpes-Côte d’azur ont certainement dû s’interroger sur la manière de récupérer l’électricité qui émanait des lieux. Mais, toute illusion d’innovation a été rapidement abandonnée tant le courant de la haine y régnait en maître.

Jean-Marie Le Pen, a demandé à ses soutiens de se
Jean-Marie Le Pen, a demandé à ses soutiens de se

La plénière a démarré par une intervention des différents groupes politiques qui ont dressé un bilan de ce dernier mandat de Michel Vauzelle. Vint le tour de l’ancien patron du FN qui prend la parole au sein de cet hémicycle pour la seconde fois en 6 ans. Il a commencé son intervention par évoquer François Léotard et Christian Estrosi qui, en 98 «ont trahi les électeurs pour permettre à la gauche d’accéder à la présidence de la région». «Je me souviens encore, poursuit-il, du discours larmoyant d’Estrosi. Je lui avais répondu par une citation: « Tu Pleures comme une femme ce royaume que tu n’as pas su défendre comme un homme! »». S’adressant à Michel Vauzelle, il lui lance : «Vous avez laissé l’insécurité, le chômage et la pauvreté s’installer. Le socialisme, c’est la misère. Vous avez encouragez la préférence étrangère. Vous préférez les Érythréens aux Azuréens. Et, c’est donc sans le moindre regret que je dis adieu à cette majorité socialo-écolo-communiste.» Son temps de paroles écoulé et la capacité d’écoute de nombre d’élus arrivant à saturation, des voix commencèrent à s’élever afin que ce discours prenne fin. Égal à lui-même, voulant, peut-être, rattraper le temps perdu, Jean-Marie Le Pen poursuivra : «Nous sommes en guerre. Nous sommes confrontés à une conquête des territoires qui n’est plus militaire mais civile.» Et il appelle à «un sursaut»: «La Région doit donner la majorité à Marion Maréchal-Le Pen en Paca.» Une intervention qui ne manquera pas de susciter de multiples réactions. Philippe Chesneau (EELV) indiquera : «Heureusement qu’en 1998 les républicains ont su s’allier, s’opposer au FN. Il n’y a aucun regret à avoir lorsque l’on constate le comportement du FN; lorsque l’on voit ce qu’il fait. Il n’a jamais rien proposé si ce n’est exclure les étrangers. Et l’on sait à quelles tragédies de tels discours ont pu conduire au siècle précédent.» Gérard Piel (FdG) de saluer «les Républicains qui ont su dire non alors que des tractations existaient entre l’extrême droite et certains de la droite». Sur les bancs du FN on s’agite, la parole de l’élu Front de gauche est sans cesse coupée, tant qu’il leur assène: «Quand on vous voit de près vous faites peur. Vous feriez mieux de vous calmer.» Bernard deflesselles (LR) de déplorer «la tournure que prend cette séance, ce débat». «Monsieur Le Pen remonte à 1998, indique-t-il, heureusement qu’il y a avait Léotard et Estrosi et j’en étais aussi pour dire non au FN. Nous ne partageons pas votre vision de la région, du pays, de l’Europe. C’est votre 2e discours en 6 ans et il s’adresse sans doute à votre petite fille». «Il y a de l’avenir pour un homme que dans sa famille», cite-t-il ,et vous en êtes un bel exemple». Michel Vauzelle remercie la majorité, l’opposition républicaine et, «le FN qui, avec ses propos, nous rappelle à chaque fois ce que vous devons à tout prix éviter pour le salut de la France».
Michel CAIRE

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