Conseil municipal de Marseille : Caroline Pozmentier, adjointe à la sécurité, s’en prend au Front National

Publié le 10 octobre 2014 à  22h00 - Dernière mise à  jour le 29 octobre 2022 à  13h44

Caroline Pozmentier, adjointe au maire déléguée à la sécurité (Photo Robert Poulain)
Caroline Pozmentier, adjointe au maire déléguée à la sécurité (Photo Robert Poulain)

Caroline Pozmentier, l’adjointe UMP à la sécurité de la ville de Marseille, a profité d’un dossier sur le stationnement gênant pour s’attaquer au FN sur les questions de sécurité. Elle lance : «Le bilan des six premiers mois de gestion dans les mairies frontistes en matière de sécurité, sont loin d’être des modèles et les élus du FN n’ont pas de leçons à nous donner. A Mantes-la-Jolie il n’y a même plus de chef de la Police municipale. Il est vrai que le tête de liste FN à Saumur avait jugé « pas très utile » l’installation de caméras de vidéo-protection». Stéphane Ravier, le Maire FN des 13/14 réagit… en ironisant: «Vous êtes la 20e adjointe, ce qui montre l’importance que vous accordez à la sécurité». Caroline Pozmentier de revenir sur le rapport : «L’occasion de confirmer la poursuite de notre politique volontariste en matière de lutte contre le stationnement anarchique et gênant dans laquelle seule notre majorité s’est investie». Elle rappelle les 30 000 PV dressés par la police municipale au Centre de Supervision Urbain (CSU), lors de sa première année; les 33 100 vidéo-verbalisations de janvier à septembre 2014. « Et le stationnement anarchique réprimé sur la voie publique, par la police municipale est à hauteur de 122 865 PV sur l’année 2013 ».
Enfin, elle souligne le doublement des effectifs de la police municipale, son armement et le fait qu’elle vient d’être dotée du Procès-Verbal Électronique (PVE).
«Maintenant], poursuit-elle, nous allons signer une convention avec la RTM. Elle permettra à ses agents de bénéficier d’un poste au sein du pôle de vidéo-verbalisation de Centre de Supervision afin de réprimer les infractions au stationnement gênant dans les voies réservées aux bus et tramways. Ces personnels sont assermentés et bénéficient d’un agrément de l’Agence Nationale du Traitement Automatisé des Infractions ».
Cette convention prévoit également la libre circulation des policiers municipaux dans les transports en commun « ce qui devrait contribuer à renforcer le sentiment de sécurité des usagers et des personnels ».
Le Frontiste Stéphane Ravier, ne l’entend pas de cette manière, il dénonce le fait que les agents de la RTM puissent verbaliser. « Ils doivent faire leur métier et les policiers le leurs», assènent-il. Et profite de ce dossier pour s’en prendre au bilan… de Nicolas Sarkozy.
C’est Eugène Caselli, l’ancien président (PS) de MPM qui lui expliquera que «cette convention s’inscrit dans la continuité de ce qui se fait, la différence c’est qu’avant la RTM transmettait les images à la police afin qu’elle verbalise».
Et Karim Zeribi, l’ancien président (EELV) de la RTM va dans le même sens : «Il s’agit de lutter contre les incivilités. Incivilités qui génèrent de l’agressivité. Face à cela, il ne s’agit pas de substituer la RTM à la police municipale mais de voir les deux structures marcher ensemble, d’avoir une plus grande présence physique sur le terrain». Il précise enfin que les incivilités en matière de stationnement représente un vrai manque à gagner. « Il faut savoir qu’à Marseille la moyenne de vitesse des bus est de 12km/heure contre 18 au niveau national. Or, un kilomètre/heure plus vite, c’est sur une année, un million d’euros de gagner». Tandis que le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin rendra hommage « au travail considérable » accompli par Caroline Pozmentier.
Michel CAIRE

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