Conseil municipal de Marseille: et le nouveau maire appelé à régner est…

Publié le 20 décembre 2020 à  23h02 - Dernière mise à  jour le 31 octobre 2022 à  12h21

La maire de Marseille, Michèle Rubirola (Printemps Marseillais) a annoncé le mardi 15 décembre 2020 sa décision de quitter ses fonctions de maire de Marseille. Le conseil municipal est donc convoqué ce lundi 21 décembre 2020 pour procéder, lors d’une première séance à partir de 8h30, à l’élection du nouveau maire de Marseille et des adjoints et, à partir de 11 heures quelque cent rapports seront soumis au vote.

Rubirola-Payan - Payan-Rubirola - Pouvoir à deux têtes ? (Photos : capture d’écran)
Rubirola-Payan – Payan-Rubirola – Pouvoir à deux têtes ? (Photos : capture d’écran)

La mairie ne manque pas de rappeler le contexte et le cadre juridique. La démission volontaire du maire ou d’un adjoint est prévue par le code général des collectivités territoriales. Il est en effet précisé: «La démission du maire ou d’un adjoint est adressée au représentant de l’État dans le département et est définitive à partir de l’acceptation par ce dernier». Le Préfet a bien entériné la décision de Michèle Rubirola. Comme la loi l’y autorise, le maire démissionnaire peut conserver son mandat de conseiller municipal ou de conseiller communautaire. C’est le choix fait par Michèle Rubirola qui souhaite continuer à siéger au sein du conseil municipal. Le cadre juridique est donc bien posé. Place donc au politique. Ainsi, ce lundi 21 décembre, dès 8h30, la séance du Conseil municipal sera présidée par le doyen d’âge afin d’élire le nouveau maire de Marseille.

Benoît Payan devrait succéder à Michèle Rubirola

Le maire et les adjoints sont élus au scrutin secret et à la majorité absolue. Benoît Payan qui, depuis des années, forme un binôme solide avec Michèle Rubirola devrait prendre sa succession. Rien donc de surprenant à cette inversion de rôle. Elle fait beaucoup parler, elle pourrait être rapidement oubliée du fait de la crise de la Covid dans toutes ses dimensions: sanitaire, économique, sociale. Elle pourrait être aussi le signe d’une nouvelle pratique politique, d’un engagement sans crainte de se retirer si on ne se sent pas à la hauteur. Elle sera surtout un non-événement si Benoît Payan sait être le capitaine d’un navire pour qui «fluctuat nec mergitur» est tout sauf une évidence. Tant il est vrai que la Seine n’est pas la Méditerranée. Alors, il devra rassurer le Printemps Marseillais, préserver sa diversité en affrontant le réel, la crise qui est là. En sachant aller chercher les moyens là où ils sont pour répondre aux urgences. Et, justement, il y a urgence. Puis viendra, à partir de 11 heures, la deuxième séance, avec 101 questions à l’ordre du jour.
Michel CAIRE

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