Conseil municipal de Marseille: la majorité se félicite de sa requalification du centre-ville dans laquelle Benoît Payan (PS) ne voit qu’une politique de façade

Publié le 17 juin 2019 à  0h07 - Dernière mise à  jour le 29 octobre 2022 à  11h58

(Photo Robert Poulain)
(Photo Robert Poulain)
son_copie_petit-361.jpgBenoît Payan, président du groupe d’opposition PS «C’est un Conseil Municipal quasiment pour rien», dénonce Benoît payan, «on va parler de ravalement de façades, mais aujourd’hui la priorité n’est pas de nettoyer les façades mais de s’occuper de ce qu’il y a derrière … 100 000 Marseillais vivent dans des logements qui sont dangereux pour leur santé ou pour leur sécurité». Puis de mettre en balance les 150 000 euros de subvention municipale à une soirée du concours Miss France et les 40 000 euros pour 17 associations qui œuvrent pour les droits des femmes. Et de s’exclamer: «Vous voyez le sens des priorités de cette ville, quel aveuglement!». «C’est injuste, c’est insupportable. Je ne veux pas d’une telle ville qui ne s’occupe pas de celles et de ceux qui en ont vraiment besoin», lance-t-il. Fustige ensuite le rejet de la pétition concernant le Partenariat public-privé (PPP) des écoles qu’il a impulsé avec Jean-Marc Coppola, élu communiste. Rappelle que «les écoles sont dans un état catastrophique, en hiver il fait froid, en été il fait chaud. Il y a des rats, de l’amiante, de l’insalubrité, de l’insécurité dans nos écoles. Alors que l’école doit être la priorité d’une ville, elle en est le parent pauvre. Il y a quinze mille Marseillais qui ont dit au maire de Marseille, « ça suffit, faites votre travail, écoutez-nous, travaillez sur les écoles, faites-en la priorité, mettez de l’argent où il y en a besoin »». benoit_payan_avant_conseil_municipal_du_17_06_2019.mp3 son_copie_petit-361.jpgYves Moraine, président du groupe municipal, majoritaire LR Il se félicite de la création d’un nouveau parc, dans le 6e, dont il est maire avec le 8e, celui de la Comerie, dans les jardins du couvent des Sœurs Franciscaines, rue Breteuil (6e) quartier Vauban. Il rappelle être à l’origine de la préemption par la ville de Marseille de ce terrain de plus de 11 000 m² mis en vente en 2018. Son ouverture au public est prévue au mois de septembre. Il voit là «un lieu de liaison inter-quartiers, piétonnier, naturel, végétal, sur lequel on créera également, un espace des Arts et de la culture». Un ensemble qui comprendra salle d’exposition, studio de son et espace pour les artistes, qu’il va confier de manière éphémère à Hubert Colas, fondateur et directeur de l’espace Montévidéo et du Festival Actoral, de manière à «développer un certain nombre d’activités, sans faire de polémiques mais au contraire, en ouvrant le plus possible, le temps que le projet définitif puisse voir le jour». Déplore ensuite le vandalisme qui touche «nos écoles et équipements sportifs que nous sommes obligés de faire gardienner, ce qui coûte très, très cher aux Marseillais à travers leurs impôts. Nous sommes également obligés, parfois, de fermer sur certains créneaux des équipements et de développer la pratique du sport libre qui est une pratique de sport santé. Et à Marseille nous avons tous les espaces nécessaires pour cela avec nos plages, notre baie, nos parcs, le Parc National des Calanques». Ce maire de secteur offre aussi la pelouse de sa mairie, depuis 3 ans, à des coachs qui proposent, tous les jours, gratuitement «aux Marseillais qui le souhaitent» des séances de «taï-chi, yoga et gym suédoise. Cela a un grand succès, je suis très fier de pouvoir offrir ces activités sportives gratuites et ainsi de participer au maintien en bonne santé de nos concitoyens». A l’ordre du jour de la plénière: la requalification du centre ville de Marseille. l’adjoint évoque la convention entre la ville et la métropole. Une requalification «qui avait commencée par le Vieux-Port qui se poursuit et qui est aujourd’hui accélérée, depuis l’accession à la tête du département puis de la métropole de Martine Vassal. Nous avons les nouveaux espaces piétonniers autour de la Canebière, nous avons la requalification du Jarret, nous avons la fantastique réhabilitation du Cours Lieutaud, également». Il refuse que la requalification du centre-ville touche à la problématique de l’habitat indigne car pour lui, «la réhabilitation du logement relève, avant tout, de son propriétaire … Quand on est propriétaire on doit assurer la salubrité et la sécurité de son logement. Ce n’est que lorsqu’il y a carence que la puissance publique doit s’y substituer, étant rappelé que c’est toujours sur les impôts de nos concitoyens». La charte du relogement, après une péripétie de dernière minute, sera discutée et votée lundi, en Conseil municipal. «Les services municipaux, sous l’autorité d’Arlette Fructus et de Patrick Padovani ont travaillé avec les collectifs un projet de charte qui avait recueilli un accord général, la Préfecture a ensuite souhaité quelque modification ce qui a un peu braqué les collectifs. Il semble qu’un accord vienne d’être trouvé, la Ville est disposée, prête, enthousiaste à signer cette charte en la validant dès le Conseil Municipal de ce lundi matin, dès lors qu’il n’y a plus de difficulté d’écriture entre la Préfecture et les Collectifs». Pour finir, se félicite encore d’avoir demandé et obtenu une voie au nom de Johnny Hallyday «à proximité du stade Vélodrome». yves_moraine_avant_conseil_municipal_du_lundi_17_06_2019.mp3 Propos recueillis par Mireille BIANCIOTTO

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