Conseil municipal de Marseille: le débat métropolitain s’invite dans l’hémicycle

Publié le 26 octobre 2015 à  22h10 - Dernière mise à  jour le 29 octobre 2022 à  13h44

(Photo Robert Poulain)
(Photo Robert Poulain)

La présentation du budget supplémentaire a été l’occasion pour Roland Blum (LR),son rapporteur, puis Eugène Caselli (PS), de tirer à boulets rouges contre Maryse Joissains, le maire LR d’Aix-en-Provence à la suite de son courrier dans lequel, concernant la métropole, elle s’en prend à Jean-Claude Gaudin et «à son entourage» ainsi qu’à la cité phocéenne. Martine Vassal, la Présidente du département des Bouches-du-Rhône, élue marseillaise rappellera pour sa part que, «dès le départ, Jean-Claude Gaudin, avait dit que ce projet allait trop vite, trop loin, trop fort» et d’inviter à entendre les maires.
L’adjoint en charge du budget de lancer : «Qui est cette dame pour attaquer ainsi Marseille ? On ne règle jamais un problème par l’exclusion mais par la solidarité». «Elle oublie, poursuit-il,les charges de centralité qui pèse sur notre ville. Elle oublie le grand stade, l’opéra et les hôpitaux marseillais où les Aixois préfèrent venir se faire opérer et c’est bien normal». Maryse Joissains réclamait un audit sur les marchés publics, le personnel et les finances. «Mais, s’insurge Roland Blum, nous n’avons jamais eu en 20 ans le moindre incident en ce qui concerne les marchés publics. Au niveau des finances, l’audit du responsable des finances municipales, un fonctionnaire d’État, nous a adressé un satisfecit, en constatant que nous avions augmenté de 20% notre capacité d’autofinancement et réduit notre niveau d’emprunt». S’adressant au maire de Marseille, il considère: «Vous avez pris la bonne décision en étant candidat à la présidence de la métropole, cela rassure les élus et la population car, avec vous, elle se construira dans la concertation et non l’exclusion».
Pour Eugène Caselli, Maryse Joissains fait preuve «d’une méconnaissance de Marseille» et ignorerait aussi, selon lui, ce qu’est la métropole «un facteur de solidarité, d’équilibre et de visibilité interne». Assénant: «La métropole dont elle rêve est un décor de carton pâte». Et en direction du maire, il avance: «Vous n’êtes pas du même bord que le gouvernement mais vous avez permis cette métropole car vous savez que c’est l’intérêt général. Vous avez voulu voir plus loin, plus grand, pour la ville mais aussi pour l’ensemble des habitants de ce territoire». Et de conclure : «Continuez sur le chemin métropolitain monsieur le Maire, vous êtes là pour faire quand d’autres ne sont là que pour défaire».
Martine Vassal avance pour sa part: «Le Gouvernement socialiste a fait une loi qui ne tient pas compte de l’avis des maires, des spécificités locales et il faut comprendre les maires et les populations qui se sentent perdus». Elle tient alors à rendre hommage au maire de Marseille «pour son combat» mais d’insister: «Les maires ne sont pas encore complètement rassurés. Il dépend de nous de faire ce que nous voulons de cette métropole. Et, il faut arrêter de s’opposer les uns aux autres, nous avons besoin de toutes les communes, de toutes les spécificités. Et je n’oublie pas les 29 communes du Nord du Département qui ne sont pas dans la métropole». Martine vassal, à son tour, s’adresse à Jean-Claude Gaudin : «Vous êtes le candidat de la concertation, il faut entendre les maires».
Un Jean-Claude Gaudin qui remercie les intervenants. «Madame Vassal, juge-t-il, depuis votre élection vous effectuez un sans faute». Une nouvelle fois, il évoque les amendements qu’il a déposé au Sénat pour répondre aux craintes des maires. Et de prévenir: «Si, rapidement, nous présentons un dossier sur les transports le gouvernement le prendra en charge». Avant d’affirmer que le gouvernement a entendu les craintes et que les conseillers métropolitains ne seront pas élus au suffrage universel. «C’est faux, regardez l’article 54», rétorquera Patrick Mennucci.
Michel CAIRE

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