Coronavirus: Pernod-Ricard au secours de pharmacies de proximité – Sébastien Gallice de la pharmacie des Rosiers à Marseille raconte…

Publié le 31 mars 2020 à  19h33 - Dernière mise à  jour le 31 octobre 2022 à  11h14

Le semi-remorque transportant les bidons d'alcool garé sur le parking de la pharmacie des Rosiers à Marseille (Photo D.R.)
Le semi-remorque transportant les bidons d’alcool garé sur le parking de la pharmacie des Rosiers à Marseille (Photo D.R.)
Déchargements des bidons pour la fabrication de gel hydroalcoolique à destination d'associations, des pompiers... (Photo D.R.)
Déchargements des bidons pour la fabrication de gel hydroalcoolique à destination d’associations, des pompiers… (Photo D.R.)
un dispatch était organisé par la pharmacie des Rosiers pour différentes pharmacies ou centres de préparation dont un représentant attendait sur place (Photo D.R.)
un dispatch était organisé par la pharmacie des Rosiers pour différentes pharmacies ou centres de préparation dont un représentant attendait sur place (Photo D.R.)
Au niveau national, Ricard SAS, a décidé de faire don de 70 000 litres d’alcool pur au Laboratoire Cooper, un des leaders français des produits de santé du quotidien, et premier fournisseur de gels hydroalcooliques en pharmacie. Le groupe Pernod-Ricard ne s’arrête pas là en matière de solidarité, il est aussi présent au niveau local. Il vient notamment de venir en aide à 5 pharmacies -qui fabriquent encore des médicaments sur-mesure- basées sur Montpellier (34), Vedène (84) et trois sur Marseille (13). La pharmacie des Rosiers à Marseille (14e), en fait partie. Son responsable Sébastien Gallice revient sur le contexte: «Quand l’épidémie est arrivée, nous avons rapidement été en rupture de gel hydroalcoolique. Nous avons cherché une solution et nous avons trouvé une formule de l’OMS. Mais, celle-ci n’est pas inscrite dans le formulaire national ni prescrite par un médecin. Nous nous sommes donc rapprochés de nos instances nationales pour obtenir l’autorisation d’utiliser cette formule. Et il faut dire que nos instances, les agences comme le Ministère ont été très réactifs et nous avons pu produire». Mais, là encore, une rupture de stock intervient. Sébastien Gallice raconte: «Nos voisins de l’usine Pernod-Ricard l’ont appris et nous ont contactés. Ils avaient dans la région à disposition 4 000 litres d’alcool qu’ils ont mis à notre disposition». Un stock certes aujourd’hui écoulé «mais qui nous a permis de tenir jusqu’à la prochaine livraison des laboratoires le 30 mars». Sébastien Gallice décrit la livraison d’alcool : «On s’est retrouvé un beau jour devant un semi et nos camionnettes à remplir de bidons. On se croyait un peu revenu à l’époque de la prohibition… Nous avons pu de cette manière faire don de notre production à des associations, notamment celles qui font des maraudes en direction des SDF, des sans-papiers, mais aussi à des pompiers, des entreprises du BTP, les chantiers navals militaires de Toulon…». De son côté Pernod-Ricard insiste sur ses 3 priorités: «Protéger la santé de nos équipes en passant au télétravail au niveau mondial chaque fois que cela est possible; poursuivre la production pour livrer nos clients tout en assurant, là encore, la sécurité du personnel et notre troisième priorité est d’aider, chaque fois que cela est possible, à tous les niveaux». Au-delà de la solidarité, Sébastien Gallice évoque les conditions de travail en ces temps de crise: «Le plus compliqué à gérer c’est le stress même si la clientèle a compris la gravité de la situation et respecte les distances de sécurité signifiées par des marques au sol. Nous avons installé des plexiglas pour protéger le personnel et nous nettoyons en permanence avec de la javel et des solutions hydroalcoolique. Mais, le plus difficile c’est de devoir parfois dire à une infirmière qu’on ne peut lui donner que quatre à cinq masques parce que nous en manquons». Quel enseignement tire-t-il de cette crise? «Nous sommes un pays riche, nous ne devons plus faire l’économie de scénario catastrophe. Nous devons accepter de produire des choses inutiles à un certain moment mais qui seront importantes en période de crise».
Michel CAIRE

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