Coronavirus: la CCI Aix Marseille Provence met en place pour les entreprises un guichet unique à la demande de la Préfecture

Publié le 18 mars 2020 à  9h16 - Dernière mise à  jour le 31 octobre 2022 à  9h49

Mandatée par la Préfecture des Bouches-du-Rhône, la CCI métropolitaine Aix-Marseille-Provence met en place un guichet unique à destination des entreprises. Guichet qui permet d’avoir un seul interlocuteur, qui au regard du diagnostic posé, mobilisera les services de l’État et les acteurs économiques partenaires «pour répondre à leurs besoins». Jean-Luc Chauvin, le président de CCIAMP revient sur ce dispositif, rappelle les mesures du gouvernement…

Jean-Luc Chauvin président de la CCIAMP (Photo Robert Poulain)
Jean-Luc Chauvin président de la CCIAMP (Photo Robert Poulain)
Jean-Luc Chauvin déclare: «Nous vivons quelque chose d’exceptionnel. Le Président de la République a parlé, à juste titre, de guerre. Nous sommes en guerre sanitaire et rien n’est plus important que de sauver la vie de nos concitoyens. Nous sommes aussi en guerre économique, il importe de sauver les entreprises et, aussi, de penser au monde de demain». Parle d’un tournant de la crise : Dans un premier temps, progressivement, l’activité économique a été bloquée à 30% . Et, depuis samedi, nous sommes entrés dans une deuxième période, avec une activité bloquée à 80%. C’est indispensable pour stopper la progression du virus mais cela nécessite de gros moyens pour soutenir nos entreprises ». C’est dans ce contexte que le Préfet a confié à la CCIAMP le rôle d’interlocuteur unique entre le monde économique et les services de l’État sur le département, y compris le Pays d’Arles. Les entreprises peuvent contacter le 04 91 39 34 79, elles peuvent également faire remonter toutes leurs questions ou demandes par e-mail à l’adresse: urgencecovid19@ccimp.com. Il précise à ce propos: «Nous avions, avec la CPME13 et l’UPE13 envoyé un courrier au Préfet de Région, Pierre Dartout, et au Président de Provence-Alpes-Côte d’Azur, Renaud Muselier, pour les alerter sur l’importance de l’impact de la crise sanitaire sur l’activité des entreprises et la nécessité de mettre en place des mesures d’urgence. Nous sommes satisfaits de voir qu’un certain nombre de nos demandes trouvent des réponses dans l’intervention du Président de la République. Il s’agit maintenant d’être efficaces. Les services de l’État sont débordées par le nombre d’appels, de questions. Nous avons donc mis en place un système qui ressemble un peu à celui des urgences. Nous allons, grâce à ce numéro d’appel et cette adresse mail pouvoir faire un pré-filtrage des questions, les faire remonter aux services de l’État et faire redescendre les réponses afin de permettre à toutes nos entreprises, sur l’ensemble du territoire, de bénéficier, en même temps, du même niveau de réponses». Une cellule, regroupant l’UPE 13, la CPME 13, l’U2P, la CCI du Pays d’Arles, la Cress, la délégation départementale de la Chambre des Métiers, la CCIAMP, les experts-comptables et les commissaires aux comptes se sont réunis dès ce mardi après-midi. Une autre cellule est également activée composée, elle, des branches professionnelles. «Et nous sommes en contact quotidien avec les services de la Préfecture».

«Les services de l’État sont dans une logique de facilitations»

Jean-Luc Chauvin tient à rappeler: «Nous nous sommes mobilisés dès le début de la crise pour faire remonter les interrogations des entreprises. Sur les 8 premiers jours nous avons eu une lente progression pour parvenir à 500 appels. Entre ce lundi et mardi nous avons eu 1 500 demandes sur: les aides de l’État, les reports d’échéance, le chômage partiel, le paiement des salaires, les prêts, les possibilités de travailler ou pas. Nous avons eu des demandes de plombiers par exemple demandant s’ils pouvaient continuer d’effectuer des réparations et, si oui, dans quelles conditions». Et, considère que «les services de l’État sont dans une logique de facilitations». Cite des mesures d’aide aux entreprises annoncées par le gouvernement avec notamment des délais de paiement d’échéances sociales et/ou fiscales (Urssaf, impôts); des remises d’impôts direct qui pourront être accordées dans les situations les plus difficiles. «Elle seront décidées dans le cadre d’un examen individualisé des demandes.» La TVA n’est pas concernée par ces remises; un soutien de l’État et de la banque de France (médiation du crédit) pour négocier avec sa banque un rééchelonnement des crédits bancaires; la mobilisation de Bpifrance qui se portera garant sur des prêts de trésorerie pour l’obtention ou le maintien d’un crédit bancaire; le maintien de l’emploi dans les entreprises par le dispositif de chômage partiel simplifié et renforcé -délai de réponse de 48 heures, augmentation de l’allocation à hauteur du Smic dans les TPE-PME, prise en charge « intégrale » par l’État de l’indemnisation des salariés contraints à rester chez eux-; l’appui au traitement d’un conflit avec des clients ou fournisseurs par le médiateur des entreprises; la reconnaissance par l’État du Coronavirus comme un cas de force majeure pour ses marchés publics. En conséquence, pour tous les marchés publics d’État, les pénalités de retards ne seront pas appliquées…
Michel CAIRE

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