Coupe du monde de rugby 2023 à Marseille. Benoît Payan dénonce la convention signée avec le GIP France-2023 : une charge financière trop lourde « au regard des urgences auxquelles la ville est confrontée »

Publié le 20 septembre 2020 à  13h03 - Dernière mise à  jour le 31 octobre 2022 à  12h13

Cette Coupe du Monde de rugby c’est un peu le Graal attendu par les supporteurs français et plus encore pour les amateurs de rugby à Marseille ville de foot par essence. Mais, la Ville veut des garanties. Et Benoît Payan, qui remplace la maire de Marseille, Michèle Rubirola qui s’est absentée pour des raisons de santé, juge que la charge financière «est trop lourde au regard des urgences auxquelles la ville est confrontée». Dans un courrier adressé vendredi à la société organisatrice de la coupe du monde de rugby 2023 en France, la ville de Marseille dénonce les conditions d’accueil de cet événement sportif dans la deuxième ville de France. C’est la précédente majorité municipale, dirigée par Jean-Claude Gaudin (LR), qui a signé cette convention avec le groupement d’intérêt public (GIP) France 2023. C’est cette convention que Benoît Payan remet en question.

Bernard Laporte, président de la Fédération française de rugby lors de sa venue sur Vieux-Port de Marseille pour annoncer que la France organisera cet événement. (Photo archives Destimed/R.P.)
Bernard Laporte, président de la Fédération française de rugby lors de sa venue sur Vieux-Port de Marseille pour annoncer que la France organisera cet événement. (Photo archives Destimed/R.P.)

Dans un courrier adressée au directeur général du GIP, le 1er adjoint PM (Printemps Marseillais) de la ville de Marseille revient sur les éléments à la charge de la Ville pour l’accueil de plusieurs matchs de rugby. Il cite notamment: les travaux de modification de la surface de jeu de la pelouse; la prise en charge du clean stadium, les frais liés à l’alternance de matchs de foot et de rugby dans enceinte du stade Vélodrome durant la compétition; la promotion du rugby et de l’événement par la mise en place d’un plan de communication et d’animations … Au total, souligne Benoît Payan: «Mes services évaluent le coût que représente aujourd’hui cette convention pour la Ville de Marseille à plus de 7 millions d’euros». «Vous comprenez que, insiste-t-il dans son courrier, que cette charge financière est bien trop lourde au regard des urgences auxquelles notre ville est confrontée». Et de conclure en signifiant bien la volonté «d’accueillir ce magnifique événement sportif et populaire dans notre ville et je sais que vous comprendrez la nécessité de travailler ensemble une matrice budgétaire plus acceptable et plus équilibrée pour la Ville de Marseille et pour les Marseillaises et les Marseillais». Selon La Provence Claude Atcher, le directeur général de la coupe du monde France-2023 n’aurait pas apprécié cette intervention de Benoît Payan. «Je trouve la méthode cavalière. Benoît Payan aurait pu me contacter directement plutôt que de s’épancher publiquement avec des chiffres erronés. Ce ne sont pas des méthodes. Nous avons érigé en règle l’équité entre les villes hôtes. Ce n’est pas en agissant de la sorte que nous allons renégocier.»
Anna CHAIRMANN
Il est à noter qu’à l’automne 2023, neuf villes abriteront la rencontre : Saint-Denis, Marseille, Lyon, Villeneuve d’Ascq, Bordeaux, Nantes, Toulouse, Nice, Saint-Étienne.

Le courrier adressé au directeur général du GIP

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