Covid-19. Les grands acteurs de la société civile ont la parole. Richard Curnier : « Des changements importants sont à prévoir sur l’alimentation avec les circuits courts, et on commence déjà à voir dans ce sens des initiatives dans nos villages »

Publié le 15 mai 2020 à  9h16 - Dernière mise à  jour le 31 octobre 2022 à  11h36

Nous avons décidé de poser les mêmes questions à plusieurs acteurs de la société civile de Provence-Alpes-Côte d’Azur pour savoir comment ils ont vécu le confinement, et surtout ce qu’ils entendent proposer concrètement comme mesures à prendre au plus vite pour combattre les autres crises qui vont apparaître -après l’actuelle sur le plan sanitaire -à savoir économique, sociale… Richard Curnier, le directeur régional de la Banque des Territoires en Provence-Alpes-Côte d’Azur, a accepté de se prêter à l’exercice. La Banque des Territoires intervient auprès des grands acteurs locaux : collectivités, bailleurs sociaux, entreprises publiques et même privées. Elle est le regroupement des moyens, outils et effectifs -au sein du groupe de la Caisse des Dépôts- qui doit contribuer au développement des territoires. L’un de ses grands objectifs est de développer ses financements pour relancer l’économie de plusieurs centres de collectivités de taille moyenne. Pour rappel, la démarche de cette rubrique, lancée par Daniel Boccardi, est que les lecteurs puissent comparer les différentes visions.

Richard Curnier, directeur régional de la Banque des Territoires en Provence-Alpes-Côte d’Azur  (Photo Banque des Territoires)
Richard Curnier, directeur régional de la Banque des Territoires en Provence-Alpes-Côte d’Azur (Photo Banque des Territoires)

Destimed: Comment avez-vous vécu le confinement sur un plan personnel et familial?
Richard Curnier: La Banque des Territoires a été et est toujours particulièrement active pour à la fois proposer des mesures d’urgence mais aussi préparer le plan de relance. Aussi, je jongle en permanence entre Skype, Teams, WhatsApp, avec nos clients et nos partenaires pour leur apporter des réponses face à cette crise, sans oublier de participer à toutes les réunions avec mes collaborateurs. Le management à distance est quelque chose de nouveau et de différent auquel il faut et faudra s’habituer, et je pense sincèrement que demain les modes de management devront évoluer.

Quelles sont les 3 principales mesures que vous attendez du gouvernement dès la sortie de la crise sanitaire ?
Il faudra surtout que le gouvernement prenne des mesures fortes sur tous les secteurs et notamment le tourisme qui est pour notre région un secteur très important. Le gouvernement a annoncé son plan de relance que nous allons accompagner. Par ailleurs, la Banque des Territoires est très active sur les cœurs de villes et nous sommes attentifs, de plus en plus, à ces commerçants, artisans, indépendants, qui sont le poumon économique de ces villes moyennes.

Comment voyez-vous le monde de demain : des grands changements seront-ils obligatoires, ou alors n’y croyez-vous pas ?
Oui, des changements importants sont à prévoir sur l’alimentation avec les circuits courts et on commence déjà à voir dans ce sens des initiatives dans nos villages. L’énergie et les transports seront impactés, aussi… Nous avons déjà commencé à traiter ces transitons, mais ces dernières vont s’accélérer à l’avenir, j’en suis convaincu. En revanche, on va accroître les fractures et les inégalités sociales et il faudra être encore plus vigilant sur ce point précis.
Propos recueillis par Bruno ANGELICA

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