Covid-19. Olivier Véran à Marseille: « On peut concerter, on ne peut pas se permettre de tergiverser »

Publié le 26 septembre 2020 à  10h10 - Dernière mise à  jour le 31 octobre 2022 à  12h13

Olivier Véran était en déplacement à Marseille ce vendredi alors que des mesures sanitaire drastiques pour Aix-Marseille étaient annoncées cette semaine pour lutter contre l’épidémie de coronavirus. Le ministre de la Santé a défendu ces mesures qui ont suscité une levée de Bouclier

Olivier Véran était ce vendredi au CHU de la Timone à Marseille (Photo Mireille Bianciotto)
Olivier Véran était ce vendredi au CHU de la Timone à Marseille (Photo Mireille Bianciotto)
De gauche à droite Dr. Véronique Veit - Pr. Arnaud Fontanet - le ministre Olivier Véran - Dr. Pascal Auquier et le Pr. Lionel Velly (Photo Mireille Bianciotto)
De gauche à droite Dr. Véronique Veit – Pr. Arnaud Fontanet – le ministre Olivier Véran – Dr. Pascal Auquier et le Pr. Lionel Velly (Photo Mireille Bianciotto)
son_copie_petit-438.jpg«On peut concerter, on ne peut pas se permettre de tergiverser», a lancé Olivier Véran, ministre des solidarités et de la santé à la Timone, CHU de Marseille devant un parterre de représentants du monde médical et d’élus avant d’affirmer: «Mon seul objectif est de protéger les Français». Il indique avoir rencontré les médecins de l’établissement: «ils commencent à différer des opérations pourtant essentielles pour restaurer la santé de patients alors que le retard accumulé n’a pas encore été rattrapé». Il insiste sur le fait que 14 lits de Réa sur les 15 affectés aux patients Covid sont aujourd’hui occupés avant de conclure: «Si on prend aujourd’hui le risque d’attendre nous prendrons le risque de devoir imposer des mesures encore plus fortes dans quelques semaines». olivier_veran_discours_total_25_09_20.mp3
Pr. Arnaud Fontanet (Photo Mireille Bianciotto)
Pr. Arnaud Fontanet (Photo Mireille Bianciotto)
son_copie_petit-438.jpgLe Pr. Arnaud Fontanet fait le point sur l’évolution des taux de positivité par tranches d’âge: «Si l’épidémie a circulé chez les jeunes en août, elle se diffuse au fil des jours vers des tranches plus âgées, un peu plus fragiles». Il en vient ensuite «au nombre de cas R, le nombre de cas secondaire à partir d’une personne infectée. Il était de 3 en mars avant de tomber à 0,6 à la fin du confinement et de remonter aujourd’hui à 1,3 ce qui reste inquiétant. Le temps de doublement à R3 était de 3 jours et demi il est aujourd’hui de 18 jours». L’épidémie est donc toujours active: «il est temps d’agir. On a diminué de 50% les contacts infectieux, c’est beaucoup. Il faut arriver à 65% pour passer sous la barre des 1». Concernant la baisse du nombre de cas diagnostiqués il invite à la prudence: «On a vu ce cas se produire dans d’autres régions où il ne faisait que traduire une saturation du système de dépistage. Nous sommes donc là peut-être devant un phénomène encourageant mais c’est insuffisant pour dire que la situation s’améliore…» pr_arnaud_fontanet_25_09_20.mp3 son_copie_petit-438.jpgLe Dr Véronique Veit insiste sur la question des patients non-Covid: «On ne peut pas redécaler des patients déjà décalés, or c’est ce qui risque d’arriver puisque nous ouvrons de nouveaux lits Covid à la Conception et à l’Hôpital Nord…». dr_veronique_veit_aphm_25_09_20.mp3 Propos recueillis par Mireille BIANCIOTTO

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