Covid-19 : les relations se détendent un peu entre Monaco et la France

Publié le 14 février 2021 à  17h56 - Dernière mise à  jour le 31 octobre 2022 à  14h55

Depuis l’annonce des restrictions mises en place par l’Hexagone, qui limitent les déplacements des ressortissants monégasques à 24 heures et 30 kilomètres autour du Rocher, les relations étaient quelque peu tendues entre les deux pays. Dernièrement, la France a décidé d’assouplir, légèrement, son contrôle sanitaire à la frontière. Un geste apprécié par la Principauté, qui estime que les choses ne vont pas encore assez loin.

Monaco © gouv.mc/DR
Monaco © gouv.mc/DR

Les autorités françaises annoncent via un communiqué avoir décidé «par dérogation à la réglementation actuelle en matière de déplacements internationaux, et tant que la situation sanitaire le permettra, que les personnes résidant à Monaco soient exemptées de l’obligation de présenter un examen PCR lors de l’entrée sur le territoire français pour des déplacements inférieurs à 24 heures dans les limites du département des Alpes-Maritimes. »

Une décision contraire à la convention franco-monégasque

Si la main tendue à Monaco est grandement appréciée par le gouvernement monégasque, elle est loin d’être significative. En effet, le délai de 24 heures est jugé comme insuffisant pour les résidents monégasques qui s’estiment entravés dans leurs déplacements dans la région voisine qui constitue le bassin de vie de Monaco.

Pour la Principauté, cette décision française va à l’encontre de la convention franco-monégasque qui garantit la libre circulation entre les deux pays. De plus, Monaco souligne qu’elle représente une réelle contrainte pour les 9 000 ressortissants français qui n’ont qu’un accès limité à leur pays d’origine. Cette mesure revient à ne pas considérer l’enclavement géographique de Monaco dans le territoire français alors que lors de précédentes mesures de restrictions de déplacements prises par les autorités françaises au printemps derniers (déplacements limités à 100 km), cette réalité avait été prise en compte en considérant de fait que les résidents de la Principauté étaient assimilés à des résidents des Alpes-Maritimes.

Application de stricte réciprocité des dispositions françaises.

Hors de question donc d’accepter une telle restriction ! Les autorités ont d’ailleurs la ferme intention de poursuivre le dialogue pour que soit abandonnée la limite des 24 heures. En réponse à la décision française, le Gouvernement Princier annonce appliquer la stricte réciprocité des dispositions françaises.

Sur un plan plus concret, cela signifie :

  1. Toute personne venant de France à Monaco doit présenter un test PCR négatif de moins de 72 heures ainsi que l’attestation de non-contagiosité. Sont exemptés de cette disposition les travailleurs pendulaires, les scolaires et étudiants, ainsi que les résidents des Alpes-Maritimes venant en Principauté pour moins de 24 heures.
  1. Toute personne venant en hôtel en Principauté, quelles que soient sa provenance et la durée du séjour, doit présenter un test PCR négatif de moins de 72 heures ainsi que l’attestation de non-contagiosité.

Encore plus de tests PCR sur le territoire monégasque

L’entrée en vigueur de ces mesures est fixée au lundi 15 février et pour les appliquer, des contrôles renforcés auront lieu aux frontières. Dans le même temps, alors que Monaco enregistre déjà l’un des plus hauts taux de dépistage d’Europe, à l’orée de la période de congés qui approche et pour répondre aux dispositions françaises, le Gouvernement Princier se met en mesure d’intensifier les possibilités de réaliser un dépistage PCR dès ce mercredi 17 février.

Ce dépistage renforcé restera d’actualité après les vacances et permettra aux personnes de se faire tester au retour de villégiature. Pour mémoire : une prise de rendez-vous est obligatoire pour se faire dépister auprès du centre d’appel Covid-19 au 92.05.55.00.
La rédaction

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