Covid : un confinement version allégée dans les Alpes-Maritimes

Publié le 22 février 2021 à  16h22 - Dernière mise à  jour le 31 octobre 2022 à  14h57

Comme on pouvait s’y attendre, le couperet est tombé et de nouvelles mesures ont été annoncées par Bernard Gonzalez, le préfet, pour le territoire des Alpes-Maritimes et plus particulièrement la zone urbaine du littoral. Alors que l’on craignait un reconfinement total, la solution choisie est, au final, pas «si pire».

Bernard Gonzalez, préfet des Alpes-Maritimes, annonce une montée en puissance des mesures sanitaires (Photo capture d'écran)
Bernard Gonzalez, préfet des Alpes-Maritimes, annonce une montée en puissance des mesures sanitaires (Photo capture d’écran)

Ce n’était plus un secret pour personne : la situation sanitaire à Nice et dans ses alentours est catastrophique. Rien d’étonnant donc que Bernard Gonzalez, préfet des Alpes-Maritimes, décide d’appliquer des mesures plus drastiques. En d’autres termes : il y aura bien un confinement.

Un confinement light dans les zones urbaines du littoral

Certes, mais on peut dire qu’il est au final assez light, puisque les déplacements dans les communes de l’aire urbaine du littoral (de Menton à Théoule-sur-Mer) seront prohibés durant, seulement, les deux prochains week-end du vendredi 18h au lundi 6h. Le préfet explique cette territorialisation par le fait que cette zone représente 90% de la population du département et dans une volonté de ne pas pénaliser les vallées, «déjà durement touchées par la tempête Alex ».

Pour le reste, des attestations seront à nouveau nécessaires pour les déplacements en journée. D’ailleurs, seules des sorties d’une heure seront autorisées dans un rayon de 5 km. Il s’agit là d’un dispositif déjà expérimenté en mars 2020. Si au terme de ces 15 jours, la situation ne s’améliore pas sensiblement, un confinement généralisé n’est pas exclus.

Fermeture lieux marchands de plus de 5 000m²

Les magasins et les galeries marchandes de plus de 5 000m2, à l’exception des commerces alimentaires et de santé, devront baisser rideau. En revanche, les ventes à emporter et livraisons restent autorisées. Pour les commerces de plus de 400m², la jauge d’accueil est ajustée de 10 à 15m2 par visiteur. Dans tous les cas, le port du masque reste obligatoire dans toutes les zones à forte fréquentation et cela dans toutes les communes du département. Bien évidemment, le respect des gestes barrières est obligatoire. En revanche, un « médiateur Covid » est dorénavant nécessaire et il sera chargé d’inviter les clients à suivre les règles et à ne pas se regrouper dans certains rayons.

Au niveau des vaccinations AstraZeneca, Bernard Gonzalez a assuré que le département devenait une priorité nationale et que des milliers d’unités sont attendues dans les prochains jours, avec d’autres livraisons supplémentaires d’ores et déjà prévues. A cela, il faudra ajouter 1 000 doses supplémentaires du vaccin Pfizer/BioNTech, en plus des 3 500 avancées par le ministre de la Santé lors de sa venue à Nice samedi.

Du côté des politiques, les réactions sont assez unanimes et ils se félicitent d’une prise de décision qui leur semble somme toute logique et adaptée à la situation. «Je me satisfais de l’annonce et de ces mesures nouvelles, notamment de confinement que j’avais réclamées et discutées avec Olivier Véran lors de notre entretien en mairie. Tout doit être fait pour protéger les habitants de Nice et de notre département», déclare Christian Estrosi. Même son de cloche chez Eric Ciotti qui «mesure la contrainte que ces mesures font peser sur les Azuréens mais l’impératif de santé publique doit dominer tous les autres ».

Du côté de Renaud Muselier, il n’y avait pas vraiment d’autres choix. « Ces mesures sont une nouvelle épreuve, mais face à la situation sanitaire, elles sont nécessaires pour faire baisser la pression hospitalière ! Vrai progrès : les élus et les médecins ont été entendus et les mesures territorialisées », développe le président de la région.
Mathieu Seller

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