Covid19 : Volumic et La Ferme3D impriment en 3D des éprouvettes de tests pour le dépistage du Coronavirus

Publié le 8 avril 2020 à  9h15 - Dernière mise à  jour le 31 octobre 2022 à  11h14

La start-up niçoise 3D Volumic, spécialisée dans le développement d’imprimantes 3D professionnelles dénommées Stream25, a annoncé le 27 mars avoir obtenu l’accord pour produire un millier d’éprouvettes d’analyse pour le dépistage du Covid-19 pour le compte de Cerballiance, un groupe de plus de 600 laboratoires en France.

© Volumic
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Mandatés par l’Agence régionale de santé (ARS) pour réaliser des tests de dépistage par RT PCR sur automates (150 tests journaliers par machine), les laboratoires Cerballiance ne disposaient pas de quantités suffisantes d’éprouvettes pour faire fonctionner les machines à plein régime. Or le Gouvernement a annoncé ce week-end son ambition de réaliser 20 000 à 30 000 tests de dépistage du Covid-19 par jour dans les prochaines semaines. Devant les difficultés d’approvisionnement de la chaîne officielle, le directeur général et médical de Cerballiance, le Docteur Vincent Raimondi a contacté la start-up niçoise 3D Volumic, pour concevoir et produire au plus vite une version alternative et validée de ces éprouvettes ou cupules.

Les premiers modèles conçus en 72 heures

Les cupules imprimées en 3D serviront pour les tests de dépistage (crédits photo : Volumic)
Les cupules imprimées en 3D serviront pour les tests de dépistage (crédits photo : Volumic)

Les équipes de Volumic ont donc imaginé un nouveau modèle appuyé par l’expertise technique de La Ferme3D, notamment sur les sujets d’étanchéité et de production en grande série. La Ferme3D, centre technique de recherche et de production sur l’impression 3D, implantée à Saint-Rémy de Provence (Bouches-du-Rhône) possède un large parc d’imprimantes 3D Volumic. En 72 heures, les deux partenaires ont réussi à proposer à l’équipe du Dr Raimondi un millier de cupules imprimées en 3D, du prototype à la production en série. Stéphane Malaussena, co-fondateur de Volumic, explique : «C’est de l’effort de guerre, on n’a pas compté nos heures et nos tests, mais je pense qu’on est arrivé à quelque chose de bien et qui va vraiment servir. Ce qui nous motive aussi là-dedans c’est de montrer que l’impression 3D peut servir à quelque chose de concret.» Le matériel a été soumis dans la foulée, avec réussite, aux analyses techniques de validation de Cerballiance : celles-ci ont confirmé que l’éprouvette imprimée en 3D pouvait remplacer les cupules classiques des kits de dépistage ! Désormais l’objectif de 3D Volumic et de La Ferme3D est de lancer la production en grande série afin de proposer un maximum d’éprouvettes imprimées en 3D et donc la réalisation d’un grand nombre de tests de dépistage. Ceux-ci devraient être réservés en priorité au personnel médical afin de s’assurer qu’ils sont en bonne santé pour exercer en toute sécurité leur métier. La production de ces cupules imprimées en 3D est en tout cas une bonne nouvelle pour les laboratoires français qui pourront accélérer leur cadence et ne plus être dépendant des chaînes de réapprovisionnement très affaiblies.
Dominique GONOD – #techsnooper

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