Cuers : Une convention pour préserver la ressource agricole

Publié le 2 avril 2021 à  14h38 - Dernière mise à  jour le 31 octobre 2022 à  15h46

En mars, Cuers (83) a signé une convention avec la Chambre d’agriculture portant sur un projet de Zone Agricole Protégée (ZAP), en présence de Bernard Mouttet, maire de la ville.

©Alain Blanchot
©Alain Blanchot

Pour le premier magistrat, cette convention permet d’avoir une bonne connaissance de l’occupation des sols, à partir des données recueillies pour le Schéma de cohérence territoriale (Scot) Provence Méditerranée. D’où une réunion avec la Chambre et la consultation de la Cave Coopérative, avec des résultats positifs qui ont incité la Ville à aller plus loin. Dans l’esprit des élus, il s’agit, tout d’abord, de défendre les espaces agricoles face au développement urbain, en favorisant l’aide aux agriculteurs, notamment pour ceux qui envisagent une reconversion. En effet, face aux difficultés des producteurs de fleurs, certains horticulteurs se tournent vers le maraîchage et la culture légumière.

Un foncier agricole dominé par les friches

«Nous souhaitions connaître le potentiel du foncier en friches, ce qui nous a permis d’identifier les problématiques foncières et les tendances d’évolution. Ce travail a été réalisé en 2015/2016 et a alimenté les nouvelles données issues du Plan de Reconquête Agricole. Par ailleurs, le travail d’étude a également porté sur l’analyse du marché foncier, ce qui, là encore, a permis d’identifier les mêmes constats et surtout le travail à mener avec la Société d’aménagement foncier et d’établissement rural (Safer). Enfin, nous disposons désormais des caractéristiques socio-économiques des exploitations installées sur le territoire communal. A partir de là, nous avons interrogé les exploitants et inventorier leurs problématiques », détaille Bernard Mouttet.

Le constat fait apparaître un foncier agricole dominé par les friches qui occupent plus de 243 hectares du territoire communal, en deuxième place derrière la vigne en AOP (857 hectares) mais loin devant les autres cultures (66,4 hectares pour l’arboriculture, 23 pour les cultures céréalières, 24,8 pour les vignes en IGP, 38 pour les prairies, 7,5 pour les centres équestres et 6, 8 pour la culture légumière et horticole.

Ainsi, entre 2011 et 2019, la culture céréalière est en recul (moins 4,8). Les friches perdent 1,5 hectare tandis que les surfaces consacrées aux prairies et aux vignes AOP progressent de manière importantes (avec un gain respectif de 19 et 17 hectares).
Gilles Carvoyeur

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