Deux soldats français tués au Mali dans l’explosion de leur véhicule

Publié le 3 janvier 2021 à  11h22 - Dernière mise à  jour le 29 novembre 2022 à  12h29

L’Élysée a annoncé ce samedi 2 janvier 2021 la mort au Mali en fin de matinée de deux soldats du 2e régiment de hussards de Haguenau, le sergent Yvonne Huynh et le brigadier Loïc Risser. «Leur véhicule a été l’objet d’une attaque à l’engin explosif improvisé lors d’une mission de renseignement dans la région de Ménaka, dans l’Est du pays. Un troisième soldat a été blessé lors de cette attaque, dont les jours ne sont pas en danger», précise l’Élysée dans un communiqué.

Le sergent Yvonne Huynh et le brigadier Loïc Risser © Armée de Terre 2020
Le sergent Yvonne Huynh et le brigadier Loïc Risser © Armée de Terre 2020

«Le Président de la République rend hommage à la mémoire de ces soldats, morts pour la France dans l’accomplissement de leur devoir. Il partage la douleur de leurs familles, de leurs proches et de leurs frères d’armes et les assure de la gratitude et de la solidarité de la Nation», écrit l’Élysée dans un communiqué. Il réaffirme «la détermination de la France dans son combat contre le terrorisme. Il salue le courage de nos soldats et les assure de sa confiance et de son soutien face à cette nouvelle épreuve.»

50 soldats français tués au Sahel

Yvonne Huynh, qui avait 33 ans, est la première femme de l’armée française tuée au Sahel depuis l’intervention Serval en 2013. Décorée de la médaille de la Défense nationale échelon «or» en 2018, de la médaille de la protection militaire du territoire, de la médaille Outre-Mer avec agrafes Tchad et Sahel en 2019, le sergent Yvonne Huynh était la mère d’un jeune garçon. Loïc Risser avait 24 ans. Décoré de la médaille de la Défense nationale échelon «bronze» en 2018, de la médaille Outre-Mer avec agrafe Sahel en 2018, de la médaille de la protection militaire du territoire en 2019, le brigadier Loïc Risser était célibataire et sans enfant. Ces deux décès portent à 50 le nombre de soldats français tués au Sahel depuis 2013 dans les opérations anti-jihadistes Serval puis Barkhane, a précisé l’état-major des armées. Il y a cinq jours, trois militaires français avaient perdu la vie dans le même pays. En novembre, la France confirmait étudier une possible réduction du contingent français sur place, pour l’instant fort de quelque 5 000 hommes.
Anna CHAIRMANN

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