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< >Économie. Africalink Djibouti voit le jour à l’occasion de la venue d’une délégation de la région Sud
lundi 14 novembre 2022
C’est avec le soutien de la région Sud qu’une délégation d’Africalink vient de se rendre à Djibouti dans le cadre d’une délégation officielle conduite par le président de la région, Renaud Muselier. A l’occasion de cette visite "Africalink Djibouti" a vu le jour.
- Renaud Muselier, président de Provence-Alpes-Côte d’Azur et Frédéric Ronal, vice-président de la CCIAMP et membre d’Africalink reçus pas la CCI Djibouti ©Africalink
« Nous venons de participer à une mission portée par la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur qui a un partenariat avec Djibouti », explique Denis Bergé, conseiller relations et coopérations décentralisées de la CCIAMP et délégué général Africalink qui précise que « le voyage avait aussi une dimension business pur avec Africalink qui a emmené six entreprises. » Un voyage fructueux puisque « les entreprises reviennent avec des devis à réaliser et surtout des contrats », souligne-t-il.
72 bornes Quista inaugurées
Développées par une entreprise régionale, les bornes Qista vont permettre à Djibouti d’endiguer la progression des moustiques et des maladies qu’ils véhiculent grâce à un dispositif innovant et écologique de démoustication. Djibouti renforce ainsi son arsenal contre les moustiques. Une opération soutenue et financée en partie par la région Sud.
Lancement d’Africalink Djibouti
Denis Bergé reprend : « Ce voyage à Djibouti -dans ce qui sera certainement le Dubaï de demain- a été dense. Il a été l’occasion de nombreuses entrevues, de nombreux échanges ». La délégation a notamment rencontré la ministre de l’Économie, du numérique et de l’innovation qui a mis en exergue les ambitions du pays comme ses avancées. « Des ambitions dont nous avons pu constater la pertinence en visitant notamment l’incubateur-accélérateur de Djibouti, un outil d’excellence. Ce partenaire d’Africalink va permettre de mettreen lien les écosystèmes innovants de la région Sud et de Djibouti », se félicite Denis Bergé.
Indique que la délégation a également été accueillie par « la CCI de Djibouti- une des plus efficaces d’Afrique- pour des échanges sur les opportunités business de nos deux territoires, des rencontres BtoB et la signature d’une convention de partenariat la CCIAMP et la CCI de Djibouti dans le cadre de l’accord de coopération entre la région Sud et la République de Djibouti ». Un voyage lors duquel « nous avons eu le plaisir de participer au lancement d’Africalink Djibouti avec 12 chefs d’entreprises particulièrement dynamiques. Nous nous sommes également rendus sur le port qui ne cesse de se moderniser ».
Est-ce que nous laissons les seuls Chinois dans ce pays ?
Et Djibouti n’entend pas en rester là puisque le pays, en plus de la ligne ferroviaire entre Djibouti et Addis-Abeba, a un projet aérien pour du fret avec l’Europe et une partie de l’Afrique. Denis Bergé avance : « La question se pose, est-ce que nous laissons les seuls Chinois dans ce pays ou est-ce que nous sommes capables d’aller plus vite, de contribuer à la croissance de ce pays ? Pour notre part le choix est fait, nous allons continuer à creuser le sillon car Djibouti n’est pas seulement un hub pour le Moyen-Orient mais aussi l’Afrique de l’Est, jusqu’à l’Afrique du Sud. »
AfricaLink va accueillir une délégation économique de Djibouti lors du premier semestre 2023 et la CCIAMP va travailler sur une infographie et une cartographie informatique de Djibouti. « Nous sommes persuadés que des entreprises de Djibouti peuvent travailler ici et que des entreprises de la région peuvent, par le biais de la sous-traitance notamment, contribuer au dynamisme de ce pays ».
Michel CAIRE
Djibouti, présidé par Ismaïl Omar Guelleh connaît des problèmes, mais affiche une vraie ambition et une vraie stratégie pour se développer. Le pays souffre de la faible disponibilité des ressources en eau, d’insécurité alimentaire, d’un déficit énergétique, de l’absence de diversification économique et de sa dépendance économique et commerciale à l’Éthiopie. Mais Djibouti présente un intérêt géopolitique certain, de part sa position sur le détroit de Bab-el-Mandeb, un des corridors maritimes les plus fréquentés au monde et qui contrôle l’accès à la Mer Rouge. Un positionnement à partir duquel le gouvernement développe un modèle de croissance centré sur le développement des infrastructures (ports, chemins de fer, aérien). Le président de la République entend transformer ainsi son pays en hub pour le transit de marchandises avec l’Éthiopie et en hub numérique. Un pays qui, comme son voisin éthiopien, bénéficie d’une attention soutenue de la Chine et d’un relatif désintérêt de l’Europe. D’où l’importance de ce voyage.
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