Publié le 11 avril 2023 à 13h11 - Dernière mise à jour le 6 juin 2023 à 19h39
Après l’effondrement de deux immeubles rue de Tivoli à Marseille (5e) dans la nuit de samedi à dimanche, quatre des six victimes retrouvées ont pu être été identifiées, a annoncé ce mardi 11 avril la procureure de la République de Marseille.
«Hier soir s’est tenue à deux reprises une cellule d’identification de victimes de catastrophes», indique Dominique Laurens qui précise qu’elle regroupe plusieurs spécialistes «qui apportent leur concours pour recueillir les éléments primaires d’identification». C’est à dire l’ADN, les traces capillaires et l’odontologie «pour des correspondances des dentitions des personnes.»
(Par respect pour les familles Destimed ne citera que les prénoms). La cellule a pu établir une concordance, il s’agit d’un couple Jacques et Anne-Marie, tous deux âgés de 74 ans et qui résidait «au 3e étage de l’immeuble», a précisé Dominique Laurens. Deux femmes, Antoinietta, 88 ans qui habitait au 1er étage et Nicole 65 ans qui vivait en rez-de-jardin entre le n°15 et le n° 17 de la rue de Tivoli ont également été identifiées. «Les familles de ces personnes ont été informées et elles vont pouvoir récupérer leurs proches», précise la procureure de la République. Deux autres corps, extraits des décombres hier, n’ont pas encore été identifiés.
En ce qui concerne les fouilles pour trouver les deux autres victimes «elles sont particulièrement périlleuses», indique Dominique Laurens qui ajoute qu’«elles se font dorénavant à main.» En effet il existe un danger très important au niveau de l’immeuble du n°19. «Il ne faudrait pas une catastrophe sur une catastrophe», lance la procureure de la République.
L’enquête «a basculé en homicide involontaire dès la découverte du premier corps», a par ailleurs expliqué la procureure. «Nous sommes en train de travailler sur l’hypothèse de l’explosion au gaz», a ajouté Dominique Laurens qui précise que Dans cet immeuble du n°17 «seuls le rez-de-Chaussée et le 1er étage étaient équipés au gaz». Elle annonce la récupération d’un compteur Gazpar qui à l’instar des compteurs Linky pour l’électricité est communiquant. «Il est en cours d’exploitation par GRDF qui va étudier les données pour savoir si une consommation anormale a eu lieu dans les 24 heures qui ont précédé l’explosion», précise la procureure.
Michel CAIRE
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