Elections Chambre de Métiers et de l’Artisanat Paca : Monique Cassar (UPA) candidate à la succession d’André Bendano

Publié le 7 octobre 2016 à  21h14 - Dernière mise à  jour le 29 octobre 2022 à  13h45

Monique Cassar (UPA) candidate à la succession du président sortant André Bendano (Photo Michel Caire)
Monique Cassar (UPA) candidate à la succession du président sortant André Bendano (Photo Michel Caire)

André Bendano, le président sortant UPA (Union Professionnelle Artisanale) de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat Paca apporte à la liste UPA et à Monique Cassar son soutien dans le cadre des élections qui se déroulent jusqu’au 14 octobre. «Il y a eu des primaires et c’est elle qui l’a emporté à l’unanimité moins une voix», souligne le président sortant. André Bendano et Monique Cassar insistent tous de deux sur l’importance de la proximité, de l’aide aux professionnels et la formation «si importante face à la numérisation et à l’uberisation». Rappelons que la Chambre de métiers et de l’Artisanat est administrée par des artisans élus par leurs pairs pour cinq ans. Le fait qu’ils soient eux-mêmes des artisans leur permet de mieux connaître et comprendre les besoins et problématiques du secteur. Toujours en activité, ils consacrent une partie de leur temps à la représentation et à la défense des intérêts de l’Artisanat en région. André Bendano explique à ce propos: «Au départ, avec l’institution régionale, nous avions en projet une université régionale des métiers et de l’artisanat jusqu’à ce que cette dernière dimension disparaisse. Nous nous sommes alors retirés pour monter notre propre projet, hors mur, qui attribue déjà des diplômes supérieurs. Nous avons 6 000 apprentis en CFA, nous avons avec cette université créé des pôles d’excellence en utilisant des locaux déjà existants». Monique Cassar ajoute: «Nous collons aux besoins de l’entreprise en offrant des parcours très évolutifs grâce à nos CAP; notre offre en formation continue et notre université». «Prenons un exemple, précise-t-elle, une boulangerie a besoin d’un spécialiste des croissants, nous donnons cette spécialisation en deux mois à un boulanger en recherche d’emploi». André Bendano reprend: «Nous avons eu cette idée pour répondre aux attentes de nos artisans, mais aussi de la société. Il y a des personnes de 20-30 ans qui sont un peu perdus, nous voulons comprendre leurs envies, leurs points faibles pour, à partir de là construire un parcours professionnel. Nous avons 6 millions de chômeurs, compte tenu des besoins de nos professions nous pouvons recruter 10 000 salariés au niveau national en 6 mois». Monique Cassar souligne que: «sur Marseille il manque des coiffeurs, des boulangers… et nous nous adaptons aux besoins de l’entreprise».
L’autre axe qu’elle entend non seulement faire perdurer mais également développer est celui de la proximité. «L’artisan a autre chose à faire que de se déplacer dans nos locaux. Ce sont nos équipes qui se déplacent donc, 7 500 diagnostics ont été de cette manière réalisés cette année. Nous allons poursuivre dans cette voie, permettre à nos métiers, nos artisans, d’être toujours riches de leurs traditions, leurs valeurs, leur éthique, tout en les aidant à s’adapter au monde de demain. Nous allons donc développer l’accompagnement, le service pour prévenir les difficultés, être là dans les bons comme les mauvais moments». Elle insiste notamment sur l’importance d’être aux côtés de l’entreprise dans les trois premières années de sa vie, «les plus dures, celles où il importe tout particulièrement d’être auprès de l’artisan». André Bendano rappelle que plus de 90% des entreprises françaises sont des TPE, «il est temps de les prendre en compte». Explique qu’il y a une volonté de travailler plus avec les politiques, «nous avons signé ainsi des conventions avec les pays d’Aix, Arles et Aubagne. Il s’agit pour nous de faire entendre notre voix sur les grands dossiers». Et Monique Cassar de prévenir: «La métropole ne peut pas se construire sans nous».
Michel CAIRE

A propos de Monique Cassar

Monique Cassar qui est fleuriste depuis 35 ans est syndiquée depuis 30 ans et membre de l’organisation professionnelle depuis 2000. Elle revient sur sa candidature qui s’inscrit «dans la suite logique des deux mandatures que je viens d’effectuer car je ne suis pas peu fière du bilan de ces dernières et notamment de la régionalisation dans laquelle André Bendano a joué un rôle de premier plan». Elle n’omet pas de signaler que la liste comprend 30% de femmes «et compte un représentant par profession».

Élections, mode d’emploi. Qui vote et comment ?

Les nouveaux élus des artisans aux chambres de métiers et de l’artisanat sont désignés au suffrage universel par le vote des artisans de leur département du 1e au 14 octobre 2016. Sont électeurs : tous ceux inscrits ou mentionnés (conjoints) au répertoire des métiers au 14 avril 2016 ; quel que soit le régime fiscal ou social ; chef d’entreprise individuel ou dirigeant de personne morale; âgés d’au moins dix-huit ans et sans condition de nationalité. Le vote se fait par correspondance. Le matériel de vote est personnellement envoyé à tous les électeurs.

Nouveauté 2016

Les crémiers-fromagers ainsi que les restaurateurs qui relèvent dorénavant du secteur de l’artisanat sont appelés à voter pour la première fois cette année, sous réserve d’avoir été immatriculé au répertoire des métiers au plus tard le 14 avril 2016.
Pour être éligible, ces chefs d’entreprise doivent avoir été immatriculés au répertoire des métiers au plus tard le 31 mars 2016 et doivent pouvoir justifier de deux ans d’activité en se prévalant de leur immatriculation au registre du commerce et des sociétés depuis le 14 octobre 2014.

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