Elections consulaires. CCI Aix-Marseille-Provence et Arles: union sacrée derrière Jean-Luc Chauvin et Stéphane Paglia

Publié le 11 septembre 2021 à  14h49 - Dernière mise à  jour le 1 novembre 2022 à  16h25

La crise liée à la Covid-19 aura eu un mérite celui d’imposer une union historique entre les organisations patronales en vue des élections aux chambres consulaires d’Aix-Marseille Provence et du Pays d’Arles: «Pour accélérer les mutations en faveur des territoires.»

Patricia Blanchet-Bhang, Philippe Korcia, Corinne Innesti, Jean-Luc Chauvin, Stéphane Paglia ©Joël Barcy
Patricia Blanchet-Bhang, Philippe Korcia, Corinne Innesti, Jean-Luc Chauvin, Stéphane Paglia ©Joël Barcy
UPE 13, CPME13 et U2P sont unies pour cette campagne qui doit désigner pour 5 ans les élus de ces chambres derrière les deux têtes de liste, candidats à leur succession: Jean-Luc Chauvin pour la CCIAMP et Stéphane Paglia pour la Chambre du Pays d’Arles. L’union marque la traversée de la période Covid. Face à la période charnière qui s’ouvre, avec notamment la fin du «quoi qu’il en coûte», Philippe Korcia, président de l’UPE 13, Corinne Innesti, présidente de la CPME 13 et Patricia Blanchet Bhang, présidente de l’U2P 13 ont fait le choix de l’union souhaitant que la dynamique collaborative se poursuive et s’amplifie pour accélérer le développement économique du département. «Accélérer» tel est d’ailleurs le mot d’ordre commun aux deux CCI. Cette ambition d’accélération se décline sur la relance et la transition; l’innovation et le business; l’entrepreneuriat pour tous; les centres-villes; l’internationalisation du territoire; le développement et l’attractivité du territoire. «A partir de ces 6 items nous accélérons pour une économie durable», avance Jean-Luc Chauvin qui insiste: «Nous avons eu le Congrès mondial de la nature, nous allons avoir la Coupe du Monde de Rugby puis les JO. Il va nous falloir aller très vite pour réussir tous ces rendez-vous. Et puis il y a la Méditerranée, l’Afrique. Nous devons entendre le président de la République, je partage son souhait de voir Marseille devenir une capitale euro-méditerranéenne». Alors, il invite «à rêver grand, à oser. Marseille est la 5e métropole mondiale en matière de connectivité. C’est aussi une terre d’expérimentation mondiale autour de l’énergie du futur avec Iter». Stéphane Paglia met en exergue «l’écotourisme qui prend de l’importance sur le territoire; le Rhône, un moyen de transport écologique qui est trop peu utilisé…». Il évoque l’épineuse question de voir le Pays d’Arles rejoindre la métropole Aix-Marseille-Provence: «Oui. Mais c’est quoi le projet? Pourquoi se réformer. Une fois que ces questions seront réglées nous pourrons avancer sur ce dossier». Philippe Korcia lance enfin un appel au vote: «Il est très important d’avoir un taux de participation plus important qu’il y a cinq ans (10,11% de votants pour la CCIAMP et 26% pour Arles).» Un Appel est ainsi lancé pour atteindre les 15% sur Aix-Marseille-Provence et 30% sur Arles. Michel CAIRE

Les entretiens de Joël BARCY

Pour Jean-Luc Chauvin, «un monde économique uni pèsera sur le monde politique, servira d’exemple pour se réformer comme l’a demandé le président de la république et faire de la Métropole un grand carrefour économique ». Et pas question de s’endormir lors de ce second mandat. Pendant trois ans il a géré des crises à répétitions (gilets jaunes, retraites, Covid). Là, il est au top pour cette fois «accélérer et travailler en mode projet.» Organisation dominante, de part son poids économique, l’UPE13 a ouvert la porte et accepté de faire liste commune avec les deux autres organisations. Philippe Korcia, son président espère que cette union incitera les chefs d’entreprise à voter. Lors du dernier scrutin 90% s’étaient abstenus. Difficile de faire pire mais encore faut-il un vrai sursaut. Pour la CPME13, cet accord est historique. Il s’est imposé au regard de la solidarité vécue pendant la crise avec la volonté farouche de la reproduire au sein de la chambre consulaire. Mais tout ne s’est pas réglé comme dans un conte de fée. «Il a fallu s’imposer pour trouver une juste place», avance Corinne Innesti, sa présidente. A l’U2P, l’organisation des artisans, Patricia Blanchet-Bhang, la présidente estime que «l’économie a primé sur les ego. Il fallait s’ouvrir sur les autres. Créer un écosystème favorable au développement de chacun ». Cette union est un grand pas tout en gardant son identité. Bernard Marty, le président de l’UMIH Provence-Alpes-Côte d’Azur-Corse voit d’un bon œil cette union. «La crise liée au COVID n’est pas derrière nous pour les entreprises de l’hôtellerie restauration. Il va falloir se serrer les coudes dans les mois qui viennent». Pour lui l’unité des organisations patronales est un plus pour affronter la tempête. Le dépôt de la liste est pour la fin du mois de septembre. Le vote, uniquement par internet, est programmé du 27 octobre au 9 novembre. En fonction de la participation on saura si l’union a payé.

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