Élections départementales : rien n’est joué dans les Bouches-du-Rhône

Publié le 27 mars 2015 à  19h54 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  18h47

(Photo Robert Poulain)
(Photo Robert Poulain)

Le second tour des départementales qui se tiendra ce dimanche 29 mars verra dans les Bouches-du-Rhône s’affronter Jean-Noël Guérini (Force du 13) à Martine Vassal (UMP-UDI) et au FN, ce dernier étant le seul à être présent dans l’ensemble des cantons. Dans La Provence, Jean-Noël Guérini, le fondateur de la Force du 13, président sortant du Conseil général, a assuré: « Pour le 2e tour, rien n’est joué ! Ce que j’observe, c’est qu’au 1er tour, la majorité départementale (…) est en tête. Suit l’extrême droite (…). Quant aux candidats de Madame Vassal, ils totalisent 193 925 voix, ce qui les place en 3e position. Ce que j’observe aussi, c’est que la majorité départementale est devant les candidats de Madame Vassal dans 13 cantons et que ses candidats sont en tête dans seulement huit cantons. Voilà la réalité des chiffres. Il n’y a jamais d’élection gagnée d’avance».
Un Jean-Noël Guérini résolument à l’offensive, comme le prouve sa réaction après la décision du président de l’UDI d’appeler à voter blanc dans le duel qui l’oppose au FN, dans le canton de Marseille 2. Il fustige: «Le président de l’UDI, Jean-Christophe Lagarde, est un adepte du « ni-ni »», un slogan qu’il qualifie comme étant celui des «neu neu». « Étrange position, poursuit Jean-Noël Guérini, pour cet homme qui déclarait en mai 2013, « qu’il ne suffit pas d’être honnête pour ne pas être sali » et qu’il avait « pu mesurer combien il était humainement insupportable d’être accusé et traîné dans la boue à tort, pour lui et pour sa famille »». Il venait alors d’être relaxé au terme de cinq années d’instruction judiciaire et une mise en examen dans une affaire de marché public. Et, martèle-t-il: «Quand on préside l’UDI, il vaut mieux avoir la mémoire courte et bien peu de respect pour la présomption d’innocence pour appeler à voter blanc face au Front National dans le canton de Marseille 2».

«Le front Républicain a géométrie variable»

Il juge :«Cet élu a certainement aussi peu de respect pour les 8 808 électrices et électeurs qui vivent dans ces quartiers populaires et qui m’ont très largement placé en tête du premier tour des élections départementales le 22 mars, que pour moi-même, qui ait été aussi relaxé dans le seul procès me mettant en cause et jugé devant le tribunal correctionnel de Marseille». «Cet homme, ajoute-t-il, invente donc le front Républicain à géométrie variable, à l’image de trop nombreux politiciens de droite, qui veulent bien des voix des électeurs de gauche pour être élus face au Front National, mais refusent d’appeler à voter contre l’extrême droite quand cela leur permet de faire battre des candidats de gauche».
Pour sa part, Martine Vassal, candidate à la présidence du département au titre de l’UMP-UDI, a tenu un meeting à Aix-en-Provence où les candidats UMP-UDI sont arrivés en tête au premier tour sur le deux cantons que compte le territoire. Elle est venue apporter son soutien aux candidats des cantons Aix 1 et 2 en l’occurrence les binômes Brunet-Perrin et Bouvet- Devesa. Une manifestation à laquelle participait Maryse Joissains Masini, maire d’Aix et président de la Communauté du Pays d’Aix.
Détendue et rassurée par les résultats du 1er tour sur ces 2 cantons qui placent sa formation en 1ère ligne face au FN, Martine Vassal en se félicitant de ces scores sortis des urnes a réitéré le vœu de voir se concrétiser ces résultats au 2 tour.

«Le FN, faute de programme sérieux, n’est pas à la hauteur de la gestion de l’institution»

Plus déterminée que jamais, elle a appelé à faire campagne jusqu’au dernier jour pour «remporter la plus large majorité au conseil général ». Et d’avancer: «L’ère Guérini touche à sa fin tandis que le FN, faute de programme sérieux, n’est pas à la hauteur de la gestion de l’institution.» «Les élus FN, considère-t-elle, n’ont vraiment pas la compétence ni l’expérience nécessaire pour gérer le département même si, leur enracinement s’est étendu depuis un certain temps dans notre région de manière significative». Et d’insister: «Avec plusieurs cantons déjà gagnés dans le département, Aix-en-Provence va donner un large avantage à notre formation, ce qui doit nous encourager d’autant plus à apporter, pour ces derniers jours de campagne, enthousiasme, confiance et sérénité ainsi qu’une grande mobilisation autour de nos valeurs républicaines.»
Maryse Joissains intervenant à son tour a délivré recommandations et consignes aux militants pour ce 2e tour «qui n’est pas gagné d’avance». Elle lance alors un appel à l’unité et au rassemblement. Puis a évoqué son combat permanent de la réforme de la métropole qui va venir sceller le sort des communes d’agglomération existantes sur le territoire, un sujet dominant chez Maryse Joissains, et qu’elle partage avec les 109 maires opposés sur le programme de fonctionnement de la nouvelle métropole et son domaine décisionnel. Danielle Brunet quant à elle veut espérer un score à « la Chirac » face au FN et Jean Marc Perrin de manifester à sa manière sa joie d’être dimanche prochain vainqueur de ce duel.
Dans tous les cas de figure aucune voix ne doit manquer, ce dimanche, aux candidats républicains.
Jacky NAIDJA (à Aix) et M.C

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