Élections municipales à Marseille : l’équipe Gaudin défend son bilan en matière d’emploi et de fiscalité

Publié le 14 janvier 2014 à  22h05 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  17h12

Yves Moraine et Didier Parakian passent à l'offensive (Photo Philippe Maillé)
Yves Moraine et Didier Parakian passent à l’offensive (Photo Philippe Maillé)
La bataille du bilan est engagée à Marseille. En effet, après les attaques répétées de Patrick Mennucci, tête de liste PS, contre les effets de la politique conduite par Jean-Claude Gaudin en matière de chômage et de finances de la cité phocéenne, les élus Didier Parakian et Yves Moraine ont répondu sur le volet économique et sur celui des finances.
Yves Moraine explique : « Voilà des semaines, des mois, des années que Patrick Mennucci vilipende, massacre, démolit la gestion des finances de la Ville et sa situation économique. Il nous a paru important de remettre les choses en places ». Il cède alors la parole à Didier Parakian selon lequel : « Marseille est en plein renouveau économique, malgré une aide de l’État qui n’est pas à la hauteur de la deuxième ville de France, et le taux de chômage qui ne cesse de baisser. Il était de 20,88% en 1995, il est aujourd’hui de 13,3% ».
Yves Moraine précise : « Patrick Mennucci avance que le nombre de chômeurs était de 60 000 lorsque Jean-Claude Gaudin est arrivé aux affaires et qu’il serait aujourd’hui de 83 000. Mais pour arriver à ce résultat, il prend en compte des données différentes. Si l’on prend le même mode de comptage pour 1995 et 2013 il y avait 73 860 chômeurs à l’époque pour 62 700 aujourd’hui, et cela alors que la population a augmenté ». Didier Parakian reprend : « En 1995 le taux de chômage était de 10% supérieur à la moyenne nationale, il est de 2% aujourd’hui. C’est encore trop mais c’est une évolution significative ». Puis de se réjouir du succès de MP2013 « qui est le début d’une nouvelle ère pour ce territoire ». Et de citer le nombre d’emplois créé par les Terrasses du Port, l’Hôtel Intercontinental, la rénovation du Stade Vélodrome… « Des dossiers auxquels Patrick Mennucci était opposé ».
Puis Didier Parakian de se réjouir du rapport de l’OCDE qui montre un territoire créateur d’emplois, innovant.« Aujourd’hui nous devons aller plus loin et plus fort à condition que l’État aide comme il se doit Marseille. 30 milliards sont promis, certes, mais sur 20 ans alors que les Marseillais attendent du concret, des réductions de charges, des procédures d’embauches simplifiées… Dans quelques jours Jean-Claude Gaudin présentera son programme économique. Il ne sort pas d’un chapeau mais est le fruit d’un travail accompli pendant des mois avec 70 chefs d’entreprise, de TPE, de PME et de grandes entreprises ».
Yves Moraine enchaîne : « Nous n’avons pas augmenté la dette, nous n’avons augmenté les impôts que de 2%. Nous avons fortement investi et la politique de fonctionnement a été gérée avec la plus extrême rigueur par Jean-Louis Touret, l’adjoint aux finances. L’an dernier, nous avons été dans l’obligation de solliciter une agence de notation qui a mis en avant le fait que notre gestion était claire et rigoureuse. Et là, vient de sortir l’analyse du Figaro Magazine (critiquée par l’AMF. NDLR). Elles montrent que, sur cinq critères : les impôts, la dette, les charges de personnels, les frais de communication et ceux de représentation, Marseille fait mieux que des villes telles que Lyon, Bordeaux, Nice, Montpellier, Grenoble, pour donner des villes de droite comme de gauche. La charge de personnel est ainsi de 804 euros par habitant contre 830 au niveau national, alors que Patrick Mennucci ne cesse de nous attaquer sur ce domaine ».
Concernant la dette, il avance : « Nous avons hérité d’une dette lourde en 1995 due au fait que la ville a un potentiel fiscal limité. Et nous avons bien tenu les finances. Nous pourrions faire encore mieux si l’État nous aidait plus. Il promet beaucoup, sur le long terme, il ferait mieux de déjà payer les 28 millions qu’il nous doit pour le stade vélodrome ». Enfin, à propos des critiques sur le classement du Figaro Magazine, il juge : « Quand Marseille est mal classée, personne ne critique, mais quand Marseille est devant les bons élèves affirmés alors là, on conteste ».

Michel CAIRE

Articles similaires

Aller au contenu principal