Énergie: L’Algérie mise sur le solaire

La capacité de production d’énergie à base de sources renouvelables de l’Algérie passant de 12 GW actuellement à 25 GW d’ici à 2030, principalement grâce au solaire. Les énergies renouvelables devraient ainsi assurer 37% de la production d’électricité, à l’horizon 2030 un objectif annoncé en mai par le nouveau ministre de l’énergie, Salah Khebri, alors que l’objectif de son prédécesseur Youcef Yousfi, était de 27%.

Les prévisions font état d’une production, en début 2016, 400 MW d’électricité grâce à l’énergie solaire, avant d’atteindre progressivement les 5 000 MW en 2020 et 17 000 MW en 2030. Cette production permettra de répondre aux besoins croissants du marché national en électricité et de créer près de 120 000 emplois directs et indirects, a soutenu Salah Khebri. Le ministre estime que l’utilisation accrue des énergies renouvelables et l’amélioration de l’efficacité énergétique pourrait conduire à des économies de 42 milliards de dollars sur 15 ans, avec 60 milliards de dollars d’investissement prévu. Elle rendrait également disponible quelque 300 milliards de m3 de gaz naturel qui sinon auraient dû être destinés à la consommation intérieure. Aujourd’hui, les centrales au gaz produisent 98 % de l’électricité de l’Algérie et les prix de l’énergie sont gelés depuis 2005. L’Algérie est encouragée à miser sur le solaire par la baisse du coût des panneaux photovoltaïques mais aussi par la situation du pays qui bénéficie de l’un des taux d’ensoleillement les plus élevés au monde, allant de 1 700 kWh par mètre carré dans le nord à 2 650 KWh dans le sud. Sonelgaz a créé en 2013 une filiale, la Société des Énergies Renouvelables (SKTM) pour superviser les projets d’énergies renouvelables. A fin 2014, des centrales solaires dotées d’une capacité combinée de 343 MW étaient en cours de construction dans les Hauts Plateaux et les régions du sud, la majorité des installations devant être opérationnelles d’ici fin 2015. Le gouvernement algérien met également en place un cadre réglementaire destiné à susciter l’investissement privé, fondé sur un système de tarif de rachat de 0,14 € par kWh durant les cinq premières années. Les taux de tarif de rachat pour les projets renouvelables seront subventionnés par un prélèvement de 1% sur les revenus pétroliers, pratiqué par le Fonds National pour les Énergies Renouvelables et la Cogénération (FNER). Au-delà du territoire national et à plus long terme, l’Algérie, qui ne participe pas à l’initiative Desertec, ambitionne d’exporter de l’électricité vers l’Europe. Des pourparlers ont été engagés par Youcef Yousfi, et par Miguel Arias Cañete, le Commissaire européen à l’action pour le climat et l’énergie.
ENERGYMED

Articles similaires

Aller au contenu principal