Entretien avec Arnaud Mercier, vice-président de la métropole AMP: ‘Valoriser notre écosystème d’innovation et accompagner son développement tant au niveau national qu’international’

Publié le 28 juin 2022 à  12h50 - Dernière mise à  jour le 7 novembre 2022 à  8h20

Arnaud Mercier, vice-président de la métropole Aix-Marseille Provence, en charge du numérique, de la politique publique de la donnée, de l’innovation et du parcours usager, maire de Venelles (13), revient sur le voyage qu’il vient d’effectuer, avec une délégation régionale au salon VivaTech, plus largement il revient sur la politique de soutien de la métropole à l’innovation. Entretien.

Arnaud Mercier, vice-président de la métropole Aix-Marseille Provence (Photo D.R.)
Arnaud Mercier, vice-président de la métropole Aix-Marseille Provence (Photo D.R.)

Destimed: Arnaud Mercier vous venez de vous rendre au Salon VivaTech à Paris dans le cadre d’une délégation régionale. Que retenez-vous de ce salon?
Arnaud Mercier: Nous venons de passer deux jours au salon VivaTech, l’événement startup et tech numéro 1 en Europe. Ce salon réunit à Paris les plus grands chefs d’entreprise, startups, investisseurs, chercheurs et penseurs du monde. Cette année, la Région Sud avec ses partenaires métropolitains, Aix-Marseille Provence, Nice Côte d’Azur, Toulon Provence Méditerranée et la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis a accompagné 36 pépites du territoire dont 15 de notre métropole.

Pour cette nouvelle édition du Salon, la sélection des entreprises de la Région s’est faite autour du thème de l’écologie et la Greentech : de l’agritech, aux nouvelles mobilités, en passant par la protection de l’environnement et de l’énergie. Je rappelle à ce propos que la Technopole de l’environnement Arbois Méditerranée tournée vers la création, le développement et l’accueil d’entreprises innovantes et de laboratoires de recherche dans le domaine de l’environnement, est aujourd’hui une référence européenne.

Premier technopôle de France certifié ISO 14001, qui porte sur le management environnemental, il accueille une pépinière dédiée aux cleantech. Nous avons sur la métropole et, plus largement, la Région, des start-up qui apportent des réponses aux problématiques que nous nous posons aujourd’hui en matière d’énergie, de protection de la biodiversité.

Quelles finalités recherchez-vous en participant à cette édition?
Nous sommes là pour valoriser notre écosystème d’innovation et accompagner son développement tant au niveau national qu’international. Un écosystème que nous accompagnons. Il est très riche mais nous devons lui donner de la visibilité et mettre les start-up dans les meilleurs conditions, les informer, leur faciliter l’accès à des dispositifs existants. Nous avons ainsi une plateforme complémentaire à celle de la Région. Une plateforme d’innovation métropolitaine au service de l’amélioration du cadre de vie, de l’efficience des services publics et de la relance économique du territoire. C’est dans l’innovation que réside la réponse aux crises économiques, sanitaires, écologiques et pour bâtir le territoire de demain. La dynamique est là, afin de la poursuivre, nous avons décidé de lancer des rencontres centrées autour de problématiques porteuses d’innovation : « les Meet Ups Innov Provence ».

Plus spécifiquement en ce qui concerne le numérique où en est le territoire?
La position géostratégique de Marseille lui confère une place de choix au cœur d’une concentration de réseaux télécoms internationaux. La Ville est un point important d’atterrissage des câbles sous-marins, et des voies de transit du trafic Internet mondial. C’est important, mais il ne s’agit pas d’en rester là. Nous nous saisissons de cette opportunité pour être un territoire d’expérimentation. Nous avons créé un réseau entre les communes du territoire afin d’échanger, de mutualiser des données. La Métropole élabore aussi un «jumeau numérique» du territoire, véritable réplique numérique de la Métropole et connecté à d’innombrables sources de données.

Ces outils de connaissance et de modélisation du territoire métropolitain associent des données et relevés topographiques en trois dimensions, des jeux de données cartographiques et des images haute résolution qui permettent de modéliser et de projeter des phénomènes passés ou futurs ainsi que de contribuer à une meilleure appréhension des enjeux de territoire.

Et en ce qui vous concerne qu’est-ce qui a motivé cette prise en charge du numérique et l’innovation à la métropole?
Je pense que la Présidente a été sensible à l’action que nous menons dans ma commune. Nous avons lancé l’Agenda 2030, la feuille de route pour la Ville dans le cadre de sa démarche «Venelles en transition», à l’image de l’Agenda 21 qui avait été suivi avec succès jusqu’en 2018. Nous avons mis en place un comité de pilotage, dans lequel je n’ai pas la majorité puisqu’il est composé de 50% d’élus et de 50% d’habitants. Nous faisons également partie du réseau des villes internet sachant qu’avec le soutien financier du programme Provence numérique, nous déployons un réseau, des capteurs en tout genre et de nouveaux logiciels pour moderniser le fonctionnement et la gestion de la commune.
Propos recueillis par Michel CAIRE

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Des start-up qui apportent des solutions innovantes et protectrices de l’environnement

Acwa Robotics développe un robot autonome capable de cartographier et d’inspecter les réseaux d’eau potable sans pour autant interrompre sa distribution. L’objectif étant de préserver une ressource qui constitue un enjeu humanitaire et géopolitique majeur.

Audiozen conçoit et commercialise des objets déconnectés permettant de prendre en main son bien-être grâce à la sophrologie et à la méditation. La technologie Morphée permet ainsi de retrouver un sommeil profond et réparateur.

BioPoolTech a choisi de mettre en avant le bio et la technologie dans son nom, mais aussi dans la construction de piscines. Sa technologie de pointe se contrôle ainsi à l’aide d’un smartphone. L’entreprise dévoile, à l’occasion de VivaTech 2022, sa solution BioHomeTech.

Birds For Change propose de collaborer avec des… oiseaux ! En reprenant le principe du système de récompense, elle a mis au point la première solution de collaboration inter-espèces. Les oiseaux échangent des déchets contre de la nourriture, via des machines dédiées et autonomes. L’objectif est de lutter contre la pollution plastique et de favoriser la cohabitation du vivant.

Chargepoly a conçu une station de recharge intelligente et ultra rapide pour les véhicules électriques. Cette innovation a reçu le CES 2022 Innovation Award dans la catégorie Intelligence Véhicule & Transport, étant reconnu comme l’un des prix les plus prestigieux au monde.

Geocorail met en œuvre des solutions techniques sur mesure pour lutter contre l’érosion et assurer la durabilité des sites naturels ou artificiels dans quatre domaines d’activité : les ports, le littoral, les ouvrages maritimes et les énergies renouvelables.

HySiLabs affiche une technologie de rupture avec le premier vecteur (HydroSil) liquide permettant de transporter et de stocker l’hydrogène. Le but étant de s’affranchir des dangers liés au gaz et développer une source d’énergie bas carbone.

Maca œuvre pour le développement d’un véhicule électrique volant de course à décollage et atterrissage verticaux. Ce véhicule est non polluant, moins bruyant et bien plus spectaculaire qu’une voiture de course classique. L’entreprise réfléchit même à l’organisation de futures courses de voitures volantes.

Morgon Technologies fabrique du matériel permettant de fournir du très haut débit n’importe où, dans un délai de quatre heures maximum. L’installation est très rapide et les coûts minimes.

NepTech entend remplacer les navires à propulsion diesel par des catamarans à propulsion électro-hydrogène, offrant ainsi un nouveau souffle au secteur maritime.-Deux ambitions avancées : décongestionner les centres urbains en développant l’utilisation des voies d’eau et réduire massivement l’empreinte environnementale de la mobilité.

Ombrea propose un système installé au-dessus des cultures de plein air permettant de créer un microclimat optimal pour répondre avec précision aux besoins des plantes. Il les protège ainsi des aléas climatiques : sécheresse, grêle, gel…

Quantia a inventé une solution de récupération de chaleur des eaux usées de la douche pour chauffer l’eau «propre» du domicile. Ce dispositif innovant permet de réduire la facture d’eau de 90 %, mais aussi l’impact environnemental.

Sakowin fabrique des équipements pour produire de l’hydrogène et du carbone solide avec zéro émission de CO2, à partir de gaz, et cela à faible coût.

SerenySun Energies a développé une solution qui permet de produire une énergie verte et locale sans impact sur la biodiversité, en fédérant des publics mixtes d’un même territoire. Cette démarche engagée permet de réconcilier les enjeux environnementaux, économiques et sociétaux.

Syroco est un laboratoire scientifique et technique qui génère l’innovation à travers la réalisation d’exploits pionniers. Dépassant les limites des technologies actuelles, l’entreprise développe une plateforme logicielle basée sur un jumeau numérique des navires et de leurs systèmes de propulsion pour optimiser leur efficacité énergétique.

Wesociety a créé le « BlaBlaCar du colis », mais en train. Le principe : un passager du train prend en charge le colis d’un particulier et le remet à un destinataire à son arrivée. L’expéditeur paie entre 20 et 25 euros, WePost prélève 18% de commission et le reste revient au convoyeur. Ce dernier réduit ainsi le coût de son voyage et rend un service précieux au passage.)]

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