Européennes : Renaud Muselier tête de liste de l’UMP dans la région Sud-Est invité du Crif Marseille

Publié le 14 mai 2014 à  23h30 - Dernière mise à  jour le 29 octobre 2022 à  13h43

Michèle Teboul, présidente du Crif aux côtés du candidat UMP aux européennes Renaud Muselier (Photo Philippe Maillé)
Michèle Teboul, présidente du Crif aux côtés du candidat UMP aux européennes Renaud Muselier (Photo Philippe Maillé)
Après avoir reçu Vincent Peillon, tête de liste du PS dans la région Sud-Est, c’est au tour de Renaud Muselier, tête de liste de l’UMP dans cette même région de répondre à l’invitation du Crif. Il abordera les enjeux de ces élections, sa vision de l’Europe, mais aussi la violence de la vie politique et les moments durs qu’il a eu à traverser.
Il insiste sur l’importance de l’Europe dans la vie quotidienne, tout en ajoutant que les nations gardent leur souveraineté. Il rappelle d’ailleurs qu’il a voté contre Maastricht, ajoute être un européen convaincu : « Mais le moteur de l’Europe c’est la paix, ce n’est pas la taille des escabeaux. Et la paix ce n’est pas rien lorsque l’on sait que sur ce continent nous nous sommes entretués pendant des siècles ». Mais, ajoute-t-il : «L’Europe n’est pas aujourd’hui en état d’accepter de nouvelles ouvertures. Et elle ne pourra jamais accueillir la Turquie ». Avant de lancer son opposition au fédéralisme : « Je suis Français, je suis un républicain qui applique les Lois. Mais, non, à l’UMP, nous ne sommes pas fédéralistes. En ce qui concerne le FN, il veut sortir de l’Euro, c’est possible mais ce serait une folie absolue. Après, oui, je suis pour une harmonisation au niveau européen, contre le dumping mais, contrairement aux socialistes, je ne suis pas pour un Smic européen car les différences entre les pays sont aujourd’hui beaucoup trop grandes».
Renaud Muselier se prononce en faveur d’une maîtrise de l’immigration: « Il faut aider l’Italie. Après, si les migrants, une fois en Europe, veulent venir en France, c’est parce que c’est là que les Lois sociales sont les plus avantageuses. Et si on veut vraiment régler la question de l’immigration il faut aider les pays et permettre aux populations d’être bien chez elles. C’est la façon la plus efficace d’ apporter une solution car, lorsque l’on est bien chez soi, on n’a pas envie de partir ».
Il en vient à ses adversaires : «Monsieur Le Pen, au-delà de ce qu’il représente, vient se faire élire et s’en va. Vincent Peillon fait de même et je ne pense pas que nous verrons plus la candidate Modem-UDI qui habite Vannes. Je n’ai rien contre la Bretagne, je constate juste que ce n’est pas vraiment le Sud-Est».
Il donne son analyse sur l’enjeu national de ces élections. Revient sur les municipales «Les sondages laissent penser que notre électorat se maintient par rapport aux précédentes européennes. Dans le Sud Est nous avions obtenu 29%, une victoire exceptionnelle, nous sommes aujourd’hui crédités de 28%. En revanche, toute la Gauche perd et le FN lui, passe de 8% à 23% selon les derniers sondages. François Hollande est incapable de reconstituer sa base électorale. Et, dans ce contexte, Marine Le Pen joue sur le catastrophisme pour attirer à elle ceux qui, à gauche, se sentent malheureux. Cet électorat se sent abandonné et elle lui lance pour être en adéquation avec lui : « Ne m’abandonnez pas » ». Face à cela, il rappelle «être un combattant acharné contre le FN» et appelle à une mobilisation encore plus forte de l’électorat UMP.
Puis de dénoncer le gouvernement : « La Grèce, l’Espagne se redressent après être passées par des situations terribles. L’Allemagne a fusionné ses deux Républiques, traversée des crises et elle exporte pendant que nous, nous vendons Alstom. Ce n’est pas la faute à l’Europe cela. Et que dire de la SNCM ? Ce n’est pas l’Europe qui tue cette entreprise, c’est notre gouvernement qui n’est pas capable de la défendre. Et dire que lorsque nous avions un candidat socialiste aux municipales, qui se présentait comme le sauveur de Marseille, nous assistions à un défilé des membres du gouvernement. Un gouvernement qui annonçait que la société allait acheter des bateaux et puis, les élections passées, plus rien, c’est une histoire de fous».
Au préalable il est revenu sur sa vie professionnelle, médecin, responsable d’établissements, qui lui permet d’être «un homme libre».
Michel CAIRE

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