Éviction de Stéphane Mari de la présidence du groupe socialiste du conseil municipal de Marseille: lettre ouverte

Publié le 8 juin 2016 à  19h30 - Dernière mise à  jour le 28 octobre 2022 à  15h25

La métropole Aix-Marseille Provence vient de faire une victime, une nouvelle, en la personne de Stéphane Mari, conseiller municipal des 13/14, qui a été démis ce mardi 7 juin de ses fonctions de président du groupe socialiste du conseil municipal de Marseille. Il écrit, ce mercredi 8, une lettre ouverte à ses camarades. Un nouveau coup de tonnerre dans un ciel qui n’a rien de serein tant au niveau national que local pour le PS.

Stéphane Mari, alors  président du groupe socialiste au conseil municipal de Marseille (Photo Robert Poulain)
Stéphane Mari, alors président du groupe socialiste au conseil municipal de Marseille (Photo Robert Poulain)

Stéphane Mari écrit : «Hier, le groupe des élus socialistes de la ville de Marseille s’est réuni dans le cadre d’une réunion que j’avais organisée afin de préparer le prochain conseil municipal. L’ordre du jour ne concernait que le sujet complexe de la situation de l’emploi à Marseille, sur lequel nos propositions sont particulièrement attendues.
A cette occasion, 11 élus, sur les 16 qui composent ce groupe, ont décidé de m’écarter de la présidence du groupe, au motif que j’ai souhaité participer à la co-construction de la métropole (décidée et mise en œuvre par un gouvernement socialiste), en ayant adhéré au seul groupe socialiste officiel de la métropole. Ce groupe a pourtant bien été constitué par une décision formelle du Bureau Fédéral du Parti Socialiste des Bouches-du-Rhône, et il est composé pour un tiers d’élus marseillais.
Je tiens à rappeler que, à la suite de la débâcle des dernières élections municipales de Marseille, nous ne nous sommes retrouvés que 16 élus socialistes sur les 101 conseillers municipaux composant le conseil municipal. Vous aviez alors souhaité à l’unanimité m’accorder votre confiance pour assurer la présidence du groupe socialiste de la ville de Marseille, surmonter les querelles passées et, notamment m’appuyer dans mon combat contre le Front National dans les 13e et 14e arrondissements.
Je n’ai eu de cesse, durant les deux ans de ma présidence, d’œuvrer au rassemblement des socialistes marseillais tout en essayant d’incarner le renouvellement de la classe politique locale. Pas une seule fois, je n’ai reçu de critiques sur le travail collectif que j’ai mené et les positions que j’ai portées au nom de vous tous, et j’en suis particulièrement fier. Je tiens aujourd’hui à vous remercier pour la confiance que vous m’avez accordée durant ces deux années. De cette responsabilité, je retire une leçon principale : je suis persuadé que l’ensemble des habitants de notre ville et, notamment les électeurs progressistes, attendent un profond renouvellement des pratiques politiques et le rassemblement des socialistes. J’ai pu constater à quel point, dans une ville marquée par une gestion municipale sans vision ni avenir, et dégradée par de très lourds dysfonctionnements, nos concitoyens rejettent la division et le jeu morbide des ambitions personnelles qui déchirent depuis trop longtemps notre famille politique. C’est pourquoi la poursuite de ce travail de rénovation est indispensable. Et une personnalité comme celle de Benoît Payan dispose, me semble t-il, des atouts pour le mener.
Si cela était le cas, il est nécessaire que ce chantier s’inscrive avant tout dans l’unité. Je lui demande donc de tout mettre en œuvre pour porter le rassemblement des socialistes. Il a entre ses mains les leviers pour le faire, en impulsant d’abord une dynamique unitaire au Conseil départemental, ce qui lui permettrait, ensuite, de surmonter les divisions au sein de la ville de Marseille, pour faire entendre avec force la voix des socialistes.
Amitiés socialistes»

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