Experts-comptables Paca: Lionel Canesi présente un baromètre printanier pour le 2e trimestre 2017

Publié le 12 octobre 2017 à  21h31 - Dernière mise à  jour le 28 octobre 2022 à  17h40

Lionel Canesi, le président du Conseil régional de l’Ordre des experts-comptables (Croec) Marseille-Paca et Patrick Chamboredon, président du Conseil interrégional Paca-Corse de l’Ordre des Infirmiers (Photo Walter Luiner)
Lionel Canesi, le président du Conseil régional de l’Ordre des experts-comptables (Croec) Marseille-Paca et Patrick Chamboredon, président du Conseil interrégional Paca-Corse de l’Ordre des Infirmiers (Photo Walter Luiner)
Lionel Canesi, le président du Conseil régional de l’Ordre des experts-comptables (Croec) Marseille-Paca a présenté avec un plaisir non dissimulé le baromètre économique de la profession comptable, pour le deuxième trimestre 2017. «Depuis deux ans que le baromètre existe, les 8 premiers ont mis en avant la morosité du climat économique. C’est la première fois que nous avons deux baromètres positifs successifs». Une dynamique, tant en termes de croissance que d’investissement portée par les TPE-PME, par les entreprises réalisant de 500K€ à 50M€ de chiffre d’affaires annuel. Une présentation suivie par le lancement du partenariat entre l’Ordre des experts-comptables avec le Conseil interrégional Paca-Corse de l’Ordre des Infirmiers représenté par son président Patrick Chamboredon. «Il s’agit d’aider les infirmières et infirmiers qui s’installent en indépendants et ne maîtrisent pas toujours la gestion financière de leur activité car nous voyons trop de ses personnes connaître des problèmes de gestion», précise-t-il.
En ce qui concerne le baromètre économique, Lionel Canesi explique: «En Provence-Alpes-Côte d’Azur l’activité au 2e trimestre 2017 a augmenté, à nombre de jours comparables, de 2,6% par rapport au 2e trimestre 2016, hausse légèrement supérieure à la moyenne nationale. Elle se classe ainsi au 10e rang national en termes de croissance du chiffre d’affaires sur ce trimestre de croissance record pour les pays». Il tient immédiatement à relativiser: «Ce résultat doit être analysé en regard du ralentissement général de l’activité de nos TPE/PME françaises lors du 2e trimestre 2016». En revanche, il avance : «Cette croissance concerne l’ensemble des départements de la région: les Hautes-Alpes et le Var affichant des hausses de chiffre d’affaires supérieures à 3,5%. Comme lors du 1e trimestre le département des Alpes-Maritimes se classe au dernier rang régional mais enregistre tout de même une croissance de 1,5%».

«Il s’agit du deuxième trimestre consécutif de hausse»

En termes d’investissement, les TPE-PME de la Région ont accru leur effort sur le 2e trimestre 2017, par rapport à la même période de l’année précédente. «Il s’agit du deuxième trimestre consécutif de hausse après trois trimestres de recul. Le résultat reste toutefois inférieur à la moyenne nationale». La hausse de l’investissement est pour la région de 1,1% alors qu’elle est de 3,7% pour le reste de la France. «Mais il faut savoir que nous avons eu un premier trimestre au-dessus de la moyenne nationale, nous assistons donc là à un phénomène de rattrapage», indique-t-il.
Lionel Canesi d’annoncer: «La croissance de l’activité a concerné les TPE-PME régionales des cinq secteurs suivis par l’Ordre des experts-comptables lors du 2e trimestre 2017, comparativement à la même période de l’année précédente. Les TPE-PME du secteur de l’hébergement restauration qui connaît une progression de 3,7% après une baisse de 1,8% lors du 1e trimestre et, l’industrie manufacturière avec une hausse de + 3,4%, sont les moteurs de la croissance régionale. Les TPE-PME des secteurs du commerce et des transports et de l’entreposage enregistrent des croissances similaires à la moyenne nationale. C’est le secteur de la construction, +0,6%, qui connaît une faible croissance sur cette période». Pour le président du Croec cette dynamique peut perdurer. «Nous avons eu une période de béatitude après la présidentielle. Il faut que les mesures promises soient lancées. Ainsi, les accords d’entreprise devraient être la règle tout comme la fusion des organes de représentation.» Expliquant: «Nous sommes malades de la complexité de nos règles. Dans le cadre actuel, je vois nombre de mes clients me dire refuser des marchés car ils ont peur d’embaucher, ils ne savent pas de quoi demain va être fait. Ils ont besoin de lisibilité et de flexibilité, tandis qu’il faut permettre aux personnes sans emploi d’en retrouver, de se former. Il faut par exemple savoir que, comme dans diverses professions, les experts comptables cherchent du personnel formé qu’ils ne trouvent pas». Selon lui: «Il faut recréer un cercle vertueux. Je comprends que des salariés aient peur avec la flexibilité de ne pas retrouver un emploi mais c’est la fluidité qui va réduire le chômage». Vient alors l’heure de la signature d’une convention entre le Conseil régional de l’Ordre des experts-comptables et celui des infirmiers. Patrick Chamboredon souligne: «Nous accompagnons les infirmiers et nous voyons leurs difficultés. Nous apprenons à soigner, pas à gérer. Nous allons donc, avec les experts-comptables organiser des réunions d’information». Lionel Canesi d’ajouter: «Nous allons mettre gratuitement des experts-comptables à disposition pour cette opération».
Michel CAIRE

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