Exposition: André Masson, de Marseille à l’exil américain » au Musée Cantini

Publié le 9 novembre 2015 à  21h58 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  20h44

Artiste majeur du vingtième siècle, membre du groupe surréaliste dès 1924, André Masson est l’auteur d’une œuvre placée sous le double signe de l’expérience de la guerre et de la découverte d’une dimension lyrique et onirique du réel. Le Musée Cantini lui rend hommage du 13 novembre au 24 juillet 2016.

© André Masson, Antille, 1943 - Acquisition en 1985, collection musée Cantini, Marseille
© André Masson, Antille, 1943 – Acquisition en 1985, collection musée Cantini, Marseille

Les enfants d’André Masson ont décidé de prêter au Musée Cantini, pour une durée exceptionnelle de dix mois, un ensemble d’œuvres de l’artiste dont certaines furent rarement exposées. Au total, ce sont 16 peintures et 44 dessins qui seront présentés au public en deux volets: une première sélection sera exposée du 13 novembre 2015 au 15 mars 2016, puis, une seconde, du 17 mars au 24 juillet 2016.
L’artiste fut associé à quelques-unes des plus audacieuses entreprises intellectuelles de son temps. Outre André Breton avec qui il entretient des relations parfois tumultueuses, il fut en contact avec de nombreux écrivains tels que Georges Bataille, Michel Leiris, Antonin Artaud, Georges Limbour, participa aux revues Le Minotaure et Acéphale, et fut l’un des acteurs les plus importants de la diffusion de la pensée et de la vision surréaliste aux États-Unis entre 1941 et 1944. Son influence sur des artistes tels que Jackson Pollock et Arshile Gorky fut déterminante.
Installé dans le Connecticut de 1941 à 1945, André Masson peint quelques-uns de ses plus grands chefs-d’œuvre, dont le tableau « Antille« , réalisé en 1943 et conservé au Musée Cantini. L’exposition présentera, pour la première fois, le très beau dessin préparatoire de cette œuvre.
L’exposition honore tout à la fois la mémoire de Varian Fry, journaliste américain, et la ville de Marseille. Ami proche d’André Masson, alors installé à Marseille, Varian Fry s’est illustré en sauvant, depuis la cité phocéenne, entre 2 000 et 4 000 juifs et militants anti-nazis au cours de la seconde guerre mondiale.

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