Festival de cannes: La Région démocratise l’accès au 7e art

La Région sera représentée par trois films en compétition, ayant bénéficié du Fonds de soutien à la production cinématographique, lors du 66e Festival de Cannes qui se déroule sur la Croisette du 15 au 26 mai. L’institution régionale met également en œuvre plusieurs opérations visant à démocratiser l’accès aux pratiques culturelles, notamment en direction des jeunes, lycéens et apprentis.

Soutien à la production cinématographique et démocratisation des pratiques culturelles : tels sont les maîtres mots du soutien de la Région PACA au 66e Festival de Cannes qui se déroule du 15 au 26 mai sur la Croisette. « En tant que collectivité locale, nous sommes évidemment au côté des grands événements culturels comme le Festival de Cannes, le Festival d’Avignon ou le Festival d’Art lyrique d’Aix-en-Provence car cela renforce l’attractivité artistique de notre région. Mais nous œuvrons également pour la démocratisation des pratiques culturelles, c’est quelque chose qui nous tient vraiment à cœur. Nous souhaitons que les habitants puissent avoir accès à ces événements pour qu’ils s’ancrent dans leur territoire », explique Cécile Helle, vice-présidente du Conseil régional PACA déléguée à la Culture et au Patrimoine culturel. Une double approche qui se matérialise par une aide financière de 333 000 € allouée au rendez-vous mondial du cinéma : 250 000 € au Festival International du film, 32 000 € à la Semaine internationale de la critique, 5 000 € à l’Association du Cinéma Indépendant pour a Diffusion (ACID) et 46 000 € à la Quinzaine des réalisateurs.
L’institution régionale sera ainsi présente sur la Croisette à travers trois films en compétition qui ont bénéficié du Fonds de soutien à la production cinématographique, mis en place par la Région depuis 10 ans et pour lequel elle mobilise un budget de 3 M€ par an. Ce dispositif, qui concerne les œuvres cinématographiques et audiovisuelles, permet de soutenir des projets, portés par des auteurs ou des producteurs régionaux ou encore émanant de producteurs extérieurs à la région, mais tournés pour 50% sur le territoire de Provence-Alpes-Côte d’Azur. « On arrive chaque année à ce qu’un certain nombre de films soient en sélection officielle. Trois, je ne sais pas si c’est un record, mais on va dire que c’est dans la tranche haute », précise Cécile Helle.

490 jeunes, issus d’une vingtaine d’établissements de la région, monteront les marches du palais

Le premier d’entre eux est « Suzanne », un long métrage réalisé par Katell Quillévéré, le récit d’un destin, qui sera projeté jeudi 16 mai à 19h et 22h en ouverture de la Semaine internationale de la critique. Vendredi 17 mai à 17h, place à « L’inconnu du lac », un film d’Alain Guiraudie, une histoire d’amour passionnelle entre deux hommes, qui sera projeté en sélection officielle « Un certain regard ». Et le lendemain, samedi 18 mai à 19h, la Croisette découvrira « Grand Central », un long métrage de Rebecca Zlotowski, qui conte l’histoire du jeune Gary, embauché dans une centrale nucléaire, où il découvre ce qu’il cherchait : de l’argent, une équipe, une famille… mais aussi l’amour interdit. Un film qui sera lui aussi projeté en sélection officielle « Un certain regard ».
Dans le cadre du dispositif « Lycéens et apprentis au cinéma », la Région permettra également à 490 jeunes issus d’une vingtaine d’établissements de Provence-Alpes-Côte d’Azur, d’accéder à l’ensemble des programmations du Festival. « Ils pourront découvrir les différentes facettes de la production cinématographique. Cela va de la montée des marches à la découverte des films d’art et d’essai à travers la Quinzaine des réalisateurs. La Région s’occupe à la fois des lycées généraux et professionnels et est très impliquée dans l’apprentissage. Or, il est essentiel à nos yeux que ce type d’opération puisse bénéficier à l’ensemble des publics jeunes. Donc, on associe toujours un CFA, un public peut-être moins sensible au cinéma, au théâtre dans le cadre du Festival d’Avignon et à la photographie dans le cadre du Festival de la Photographie à Arles, où de telles opérations sont également menées », souligne la vice-présidente de la Région.

L’organisation de six soirées d’ouverture dans chaque département de la région

Si ces actions sont ancrées depuis de longues années, de nouvelles verront aussi le jour en 2013 dans le cadre du partenariat avec le Festival de Cannes. A commencer par la participation cette année de la Région à l’opération « Cinéma de la plage ». « On est sur de la gratuité donc vraiment sur la démocratisation des pratiques culturelles », insiste Cécile Helle. Lancé il y a dix ans, le « Cinéma de la plage », salle en plein air du festival, rencontre au fil des ans un succès grandissant. Il s’agit d’une action de diffusion populaire qui permet à 8 000 spectateurs d’assister, pendant les 10 jours du festival, à une programmation de qualité : classiques du patrimoine cinématographique mondial, films contemporains présentés en avant-première mondiale ou encore grands succès populaires.
Autre nouveauté cette année : l’organisation de six soirées d’ouverture dans chaque département de la région. « Via un réseau de cinémas partenaires, la cérémonie d’ouverture, ainsi que le film d’ouverture, seront retransmis dans une salle dans chaque département », indique l’élue. Et ce n’est pas tout puisqu’une opération « soirée d’exception » a été mise en œuvre avec le cinéma Le Prado à Marseille : un jeu-concours a ainsi permis de faire gagner une soirée pour deux personnes pour l’ouverture du festival (transport, montée des marches, nuit dans un hôtel de luxe).
Enfin, comme le veut la tradition, deux jours seulement après la clôture, le cinéma l’Alhambra à Marseille prolongera ce 66e Festival de Cannes en proposant, du 28 mai au 4 juin, 12 films projetés dans le cadre de la Quinzaine des réalisateurs. « Cela s’adresse aux habitants de Marseille et de la périphérie. Même si Cannes ne fait pas partie de Marseille-Provence 2013, c’est un événement qui a son propre rayonnement, cela donnera cette année une petite réplique de Cannes et une touche cinématographique à l’année Capitale », conclut Cécile Helle.
Serge PAYRAU

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