FSU des Bouches du Rhône: Le Front national est une imposture sociale, les solutions sont ailleurs.

«La campagne du Front National à l’occasion des élections municipales, en particulier dans notre département a lieu à un moment où les mouvements d’extrême droite ne cachent plus ni leurs idées, ni leurs intentions et assument leurs actes», indique la FSU des Bouches-du-Rhône dans un communiqué.
L’organisation syndicale de préciser: «Après le drame de Clément Méric, les « affaires » Taubira, Dieudonné, la Manif pour tous, les JRE, le « jour de colère » ou encore les offensives anti- IVG, les remises en cause du programme « ABCD Égalité » et même des agressions par le Printemps français de certains de nos locaux syndicaux, de multiples groupes et mouvements d’extrême droite s’affichent et mettent au grand jour leurs idées racistes, homophobes, sexistes et sectaires. Le FN surfe sur cette vague. La FSU s’adresse à tous les citoyen(ne)s en leur disant « ne vous trompez pas de colère,rejetez massivement par votre action, par votre vote ces idées d’exclusion ».»
Il est souligné: «L’extrême droite se nourrit de la situation de crise économique, sociale et politique actuelle comme elle l’a toujours fait dans l’histoire. C’est pourquoi il faut apporter des réponses à cette crise qui a des conséquences dramatiques. Le chômage et la précarité touchent particulièrement les femmes et les jeunes. Les inégalités se creusent fragilisant toujours plus les populations les plus défavorisées. La stagnation, voire la baisse, des salaires et pensions pèsent aussi sur tous. Cette dégradation se retrouve dans tous les domaines dans le monde du travail où le travail est davantage synonyme de souffrance que d’émancipation. Les politiques d’austérité nous enferment, en France comme partout en Europe, dans une récession qui nous mène dans une impasse si nous n’y mettons pas un terme».
C’est pourquoi la FSU appelle à participer massivement à la journée unitaire de grève du 18 Mars et à donner des suites à cette mobilisation. «Il est nécessaire de répondre aux besoins sociaux et ce dans chaque territoire. Répondre à l’intérêt général, c’est notamment le rôle des services publics. Les services publics sont une question de dignité humaine et de cohésion sociale, ils doivent être réhabilités. Le modèle social n’est pas un vain mot pour. Le gouvernement fait le choix de faire porter les aides aux entreprises, sans contrepartie ni contrôle, de diminuer la dépense publique. Ce sera donc encore moins de services publics, alors que pour la sortir de la crise, nous en avons grand besoin. C’est pourquoi nous nous attachons par exemple à démocratiser notre système éducatif et l’enseignement supérieur. Nous savons que les inégalités scolaires sont corrélées aux inégalités sociales. Chacun doit pouvoir être maître de son destin. Il faut aussi gagner de nouveaux droits, conquérir de nouveaux espaces pour faire vivre la démocratie : dans les entreprises, dans les services publics, dans les établissements et les universités : la parole, les exigences des salariés, des jeunes, des usagers doivent être entendues».
La FSU réaffirme: «La laïcité comme valeur fondamentale intrinsèque de la société. La laïcité qui permet le vivre ensemble quelles que soient ses opinions, ses convictions religieuses ou non. Et nous n’accepterons jamais que l’École publique soit le terrain d’une instrumentalisation des élèves et des familles à des fins partisanes. Face au repli sur soi, au repli identitaire, nos propositions syndicales fondées sur l’égalité et la fraternité, ainsi que sur la nécessité du rassemblement de tous
les salariés sont les meilleures réponses. Toutes les avancées sociales ont été gagnées par les luttes menées par les organisations syndicales. Le sens de l’histoire, c’est nous, pas l’extrême droite
».
C’est pourquoi la FSU prend l’engagement «de dénoncer le danger que représente aujourd’hui le FN et l’extrême droite, de le faire avec le plus grand nombre. Le Front national est une imposture sociale, les solutions sont ailleurs. C’est le moment de le dire et de se mobiliser. Car nous ne confondons pas inquiétudes, peurs, doutes … énergie de la désespérance avec une adhésion à l’idéologie d’extrême droite. Il serait injuste et stupide de laisser croire que les habitants de ce pays, de ce département soient devenus racistes ou homophobes. Il s’agit de faire entendre les voix de la raison, de la démocratie. Alors oui, résolument aujourd’hui, nous disons que nous refusons la banalisation de ces idées et des actions menées par l’extrême droite. Nous allons bien au-delà de l’indignation et de la dénonciation. Nous lançons un message de responsabilité et d’espoir. Ensemble, avec toutes les organisations syndicales et démocratiques nous devons offrir d’autres perspectives à tous les salariés, chômeurs, jeunes et retraités pour que demain soit meilleur qu’aujourd’hui, pour de nouveaux jours heureux».

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