Festival d’Aix-en-Provence – La « Carmen » de Stéphanie d’Oustrac fait chavirer de bonheur le Cours Mirabeau

Publié le 27 juin 2017 à  16h16 - Dernière mise à  jour le 28 octobre 2022 à  16h56

Envoûtante Carmen que celle incarnée par Stéphanie d’Oustrac lundi soir en haut du Cours Mirabeau pour un concert PARADE[S] apprécié par des centaines de spectateurs. (Photo Michel Egéa)
Envoûtante Carmen que celle incarnée par Stéphanie d’Oustrac lundi soir en haut du Cours Mirabeau pour un concert PARADE[S] apprécié par des centaines de spectateurs. (Photo Michel Egéa)
Devant l’ensemble Aedes, la Maîtrise des Bouches-du-Rhône, les musiciens  de l’Orchestre de Paris, les solistes aux saluts. De g. à dr. Pablo  Heras Casado, Agathe Peyrat, Michael Todd Simpson, Elsa  Dreisig,Virginie Verrez, Michael Fabiano et Stéphanie d’Oustrac. (Photo Michel Egéa)
Devant l’ensemble Aedes, la Maîtrise des Bouches-du-Rhône, les musiciens de l’Orchestre de Paris, les solistes aux saluts. De g. à dr. Pablo Heras Casado, Agathe Peyrat, Michael Todd Simpson, Elsa Dreisig,Virginie Verrez, Michael Fabiano et Stéphanie d’Oustrac. (Photo Michel Egéa)

Depuis plusieurs années, loué soit Bernard Foccroulle, le directeur du Festival International d’Aix-en-Provence et initiateur de ce rendez-vous, le concert PARADE[S] offert à la ville d’Aix-en-Provence et à ses visiteurs du soir marque l’ouverture populaire de l’un des plus importants rendez-vous lyriques et musicaux de la planète. Lundi soir, c’est avec les «tubes» de «Carmen» (opéra donné au Grand Théâtre de Provence du 4 au 20 juillet) que s’est ouverte la manifestation. Impossible de jouer au jeu du nombre de spectateurs car les estimations pourraient autant varier que celles d’autres rendez-vous plus «sociaux selon que l’on se place du côté des organisateurs ou de la police. Cette police, ainsi que les services de sécurité, biens présents pour contrôler l’accès à l’artère reine d’Aix en cette période troublée de l’histoire du monde. Ce qui n’a pas empêché plusieurs centaines (milliers ?) de personnes de venir prendre du plaisir en écoutant de la -bonne- musique. Et pour illuminer la soirée, Stéphanie d’Oustrac, qui tient le rôle-titre de l’opéra de Bizet, n’a pas eu à forcer son talent. Fine liane multicolore dans une robe superbe, mais aussi maîtresse femme et gitane affirmée lorsqu’elle chante, la «carmencita» a fait plus que séduire une foule qui n’avait d’yeux que pour elle. Certes les voix étaient sonorisées, mais par son jeu, ses mimiques, ses œillades, la mezzo française s’est mise tout le monde dans la poche et ce fut bien agréable. A ses côtés, ses partenaires de la production festivalières ont été au diapason. A commencer par Michael Todd Simpson, un Escamillo beau gosse et vocalement très puissant que nombre de jeunes femmes auraient aimé découvrir en costume de torero… Un grand Don José, aussi, en la personne de Michael Fabiano qui prend le rôle à partir de mardi prochain. Côté féminin, la Micaëla de la blonde Elsa Dreisig fut émouvante et charmante, Agathe Peyrat, Frasquita et Virginie Verrez, Mercédès, faisant valoir de beaux atouts vocaux. Sous la direction inspirée et nuancée de Pablo Heras Casado, l’orchestre de Paris a fait vibrer la partition de Bizet devant les voix, superbement préparées, de la Maîtrise des Bouches-du-Rhône dirigée par Samuel Coquard et de l’Ensemble Aedes, fondé et dirigé par Mathieu Romano. Un concert qui fut plus qu’une «mise en oreilles» et qui nous rend impatients d’être au soir du 4 juillet pour la première représentation de l’œuvre au Grand Théâtre de Provence.

Michel EGEA

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