Festival d’Avignon. Olivier Py tire sa révérence… avec tristesse

Publié le 18 juillet 2022 à  22h24 - Dernière mise à  jour le 11 juin 2023 à  19h10

On se croirait à confesse. Le palais des papes s’y prête ! Olivier Py enchaîne les interviews. Tous les médias veulent visiblement sonder l’état d’esprit du directeur. Olivier Py ne s’en n’est pas caché il serait bien resté un mandat de plus si les textes l’autorisaient. Alors accuse-t-il le coup ?

Le directeur du Festival d'Avignon est sur le départ (Photo Joël Barcy)
Le directeur du Festival d’Avignon est sur le départ (Photo Joël Barcy)

« Une immense tristesse »

A quelques jours du départ quel sentiment anime le directeur du festival ? La réponse est directe «une immense tristesse » à peine tempérée par l’arrivée du Portugais Tiago Rodrigues, un artiste et un homme qu’il admire. Avignon c’est un lieu «mystique, magique, un appel à la transcendance», ajoute le directeur alors forcément le départ n’est pas facile à vivre. Reste les traces qu’il espère avoir laissé notamment celle d’avoir été «au service du public, de ne pas être élitiste, d’avoir révélé des talents qui sont aujourd’hui de grands noms européens». [()]

«Un festival intellectuel et populaire»

Olivier Py a voulu revenir aux origines d’Avignon. Ne pas suivre les traces de ses prédécesseurs, des explorateurs pour qui l’audace formelle et la forme innovante primaient. «On a voulu être au service du public, faire un festival populaire et intellectuel. Les deux vont ensemble. On peut assister à de grands spectacles pour des tarifs très accessibles». [()]

« Un festival puissant et fragile »

Olivier Py indique souvent qu’il travaille avec des bouts de ficelle tant les subventions ne sont pas à la hauteur de la renommée du festival. « J’ai un regret c’est que les pouvoirs publics n’ont pas mesuré le poids du festival pour ce territoire et son rayonnement culturel dans le monde. Les subventions sont minimes et un petit grain de sable peut rapidement enrayer cette belle machine. Le festival est à la fois puissant et fragile. Je vais essayer de donner toutes les clés à Tiago». [()]

Un lien avec la ville

Les derniers éléments, dont Olivier Py est fier, sont le rajeunissement du public, «un art difficile mais si on gagne 2 à 3% de jeunes chaque année c’est déjà énorme» et ce lien établi avec la ville d’Avignon. «Le festival fait aujourd’hui vivre la cité et le territoire toute l’année. Sans lui la situation serait difficile». [()] Que va faire Olivier Py en quittant Avignon ? Sans doute verser une larme ensuite attendre des propositions de direction d’un théâtre ou composer une autre pièce si les sollicitations ne sont pas au rendez-vous. Clôture du festival In le 26 juillet. Joël BARCY

Documents joints

Articles similaires

Aller au contenu principal