Festival de Marseille : Soleils une création de Pierre Droulers, ce mercredi 26 et jeudi 27 juin à 21heures, au Grand studio du Ballet national de Marseille.

Publié le 26 juin 2013 à  4h00 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  15h42

Après Inouï (2004) et Walk Talk Chalk (2009), le Festival de Marseille retrouve Pierre Droulers, chorégraphe installé en Belgique, artiste associé à Charleroi Danses, Centre chorégraphique de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Dès les années 90, il impose son style sur les plus grandes scènes européennes : rigoureux et plastique, travaillant aussi bien sur les transformations de l’espace qu’à la composition de flux dynamiques et sensibles. Pour Soleils, son dernier opus, une Première en France, coproduite par le Festival de Marseille, il confronte sa danse à un questionnement sur la présence, la lumière et son corollaire, l’ombre.

Pierre-DROULERS-Soleils©Dominique-Libert
Pierre-DROULERS-Soleils©Dominique-Libert
Pierre-DROULERS-Soleils ©Thibault-Gregoire
Pierre-DROULERS-Soleils ©Thibault-Gregoire

« Certaine clarté oblique, l’après-midi d’hiver, oppresse comme la houle des hymnes liturgiques… » Avec Dylan Thomas, Emily Dickinson est l’autre poète à la naissance des inspirations de Soleils. Une pièce dont le chorégraphe confesse qu’elle pourrait aussi bien trouver sa source dans la fascination, qu’enfant, les ombres et les lanternes magiques ont exercée sur lui.
On l’aura compris, au centre de ce nouveau travail, c’est la dissolution, la disparition, l’extinction de la lumière qui intéressent le chorégraphe. Noir sur le plateau. Les spectateurs, plongés eux aussi dans l’obscurité, ressentent les corps en mouvement plutôt qu’ils ne les perçoivent. Une lumière manipulée, faible, éclaire le plateau. Un court instant, avant que l’obscurité ne reprenne ses droits. Ces baisses de régimes lumineux forcent l’écoute : le son ici, comme illustration, défense musicale d’une humanité qui grouille. Lumière. Crue. Le plateau, un quasi studio de répétition, plus proche de l’esthétique du travail que de la représentation, est irradié. Les danseurs, comme sous pression, semblent prendre acte de la nouvelle dimension de leur environnement. Ils l’explorent et, en même temps, se rencontrent, se croisent, s’entrechoquent, interagissent à la vue de tous.

Plein tarif : 20 euros. Tarifs réduits : 15 et 10 euros. (Abonnement spectacle B)
Ballet national de Marseille au 20, rue Gabès. Marseille (8e).
Réservations à la billetterie du Festival au 6 place Sadi Carnot, 1er étage. Marseille (2e). Jusqu’au 11 juillet tous les jours de 11 heures à 18 heures.
En ligne : www.festivaldemarseille.com
Par téléphone au 04.91.99.02.50 (horaire billetterie du Festival)
Sur le lieu du spectacle : 1heure avant la représentation dans la limite des places disponibles.

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