Festival de Pâques d’Aix-en-Provence : Pygmalion, les voix du succès

Publié le 24 avril 2014 à  13h30 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  17h49

Direction la cathédrale Saint-Sauveur pour le deuxième concert des « schubertiades » programmé par le festival. Retrouvailles avec un lieu qui, s’il ne brille pas par son acoustique, présente l’avantage indéniable de créer une ambiance recueillie et unique pour entendre des pièces sacrées. L’Ensemble Pygmalion en a profité, nous aussi…

Sous les voûtes séculaires de la cathédrale Saint-Sauveur, l'ensemble Pygmalion a donné un concert remarquable sous la direction de Raphaël Pichon (Photo caroline Doutre)
Sous les voûtes séculaires de la cathédrale Saint-Sauveur, l’ensemble Pygmalion a donné un concert remarquable sous la direction de Raphaël Pichon (Photo caroline Doutre)

Sous la direction de Raphaël Pichon, que nous retrouverons dans quelques semaines au festival de musique et d’art lyrique où il dirigera un spectacle, « Trauernacht », construit à partir de cantates de Bach, l’Ensemble vocal Pygmalion a livré, mercredi soir, une très intéressante prestation. La première partie, a capella, était consacrée à des psaumes et motets de Brahms et Mendelssohn. L’occasion d’apprécier des voix magnifiques, précises et puissantes à tous les pupitres. Raphaël Pichon livre un travail d’orfèvre qui permet à l’auditeur de profiter de très beaux ensembles, mais aussi de pouvoir, s’il le désire, se concentrer sur une tessiture en particulier. Du « Varum » initial dont les murs de la cathédrale se souviennent encore, à « l’amen » final tout en délicatesse et retenue, cet ensemble a démontré, le temps d’un concert, qu’il est l’un de ceux sur lesquels il faudra compter dans les années à venir. Le travail polyphonique éblouissant est mis en valeur par le directeur musical qui livre une lecture fine et très fouillée des partitions pour livrer des bijoux vocaux. Au demeurant, les regards des interprètes vers celui qui les dirige sont significatifs de l’attention, mais aussi de la communion, qui les unit. En deuxième partie, les pièces de Schubert avec piano seront données avec la même ferveur, David Kadouch intégrant idéalement l’ensemble avec son jeu aérien et très coloré. Pour terminer, les cordes de Capuçon, Caussé, Moreau, Julien-Laferrière et Posch accompagneront les voix pour un somptueux « Geistliches Lied » de Brahms. En bis, un « Ave Maria » nous rappellera qu’Anton Bruckner n’a pas composé que des symphonies et qu’en matière de pièces religieuses il avait aussi un sacré talent !
Raphaël Pichon pour Bach l’été prochain, on a désormais hâte d’y être…

Michel EGEA

Au programme le 25 avril

Le violoncelliste Henri Demarquette sera ce soir  en compagnie de l'ensemble vocal Sequenza 9.3 (Photo Jean-Philippe Raibaud)
Le violoncelliste Henri Demarquette sera ce soir en compagnie de l’ensemble vocal Sequenza 9.3 (Photo Jean-Philippe Raibaud)

Le quatuor Tetzlaff, Sequenza 9.3 et Henri Demarquette

A 18 heures, au théâtre du Jeu de paume, le quatuor à cordes Tetzlaff donnera la suite lyrique de Berg et le quatuor n° 15 de Schubert. A 20h30, en l’église du Saint-Esprit, Henri Demarquette et son violoncelle seront en compagnie de l’ensemble vocal Sequenza 9.3 pour alterner des œuvres anciennes et contemporaines sous la direction de Catherine Simonpietri.
Pour les réservations, appeler le 08 2013 2013.

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