Fête de la science 2021. L’IRSN au Village des sciences d’Aix-en-Provence du 1er au 3 octobre

Publié le 29 septembre 2021 à  11h36 - Dernière mise à  jour le 1 novembre 2022 à  16h32

Du vendredi 1er octobre au dimanche 3 octobre 2021, de 9h à 18h, au Village des sciences d’Aix-en-Provence, Parc Saint-Mitre, les femmes et les hommes de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) qui « font » la recherche seront présents au Village des sciences d’Aix-en Provence pour vous faire découvrir leurs activités de recherche autour de la radioactivité, autour de cinq thématiques.

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Augmenter le pouvoir de l’œil : les outils de laboratoire
Même avec une excellente vision, il est des objets qu’un œil humain ne peut voir sans assistance. Et ceci est particulièrement vrai dans les laboratoires, où les phénomènes étudiés peuvent se produire à une échelle inférieure au millimètre. C’est le cas notamment de certains processus biologiques mis en œuvre lors de l’exposition d’un organisme vivant à un toxique. Cet atelier présente les appareils optiques utilisés en laboratoire, en situation, au travers de l’examen de différents organismes modèles. Le public pourra découvrir quels sont les modèles que l’IRSN utilise dans ses travaux expérimentaux et pourquoi ceux-ci sont importants pour l’étude des effets de la radioactivité sur le vivant.

Perception de la radioactivité dans l’environnement
Explication d’après le panneau de l’IRSN les différentes unités (jeu avec un ballon)
Énumération des appareils de mesures de la radioactivité (aspirateur avec filtre…) et du dosimètre Safecast Mesure(s) par un ou plusieurs participants sur un élément à disposition (les réveils de l’IRSN, granite ou calcaire, banane, les arbres du parc St-Mitre…) avec le dosimètre Safecast.
«Les participants reportent sur une échelle les mesures récoltées. Sur cette échelle seront aussi inscrites les normes réglementaires. Les différentes mesures dans l’environnement effectuées à Cadarache»

Protéger les populations et l’environnement en cas d’accident nucléaire : les phénomènes physiques au sein d’un réacteur
On parle d’accident nucléaire lorsque le cœur du réacteur nucléaire est endommagé. Ces dommages résultent de phénomènes physiques se produisant à différentes échelles dans le réacteur, et dans des conditions de température et de pression particulières. La connaissance de ces phénomènes est essentielle à la sûreté des réacteurs et à la protection de l’environnement, en conditions normales de fonctionnement comme en cas d’accident.
«Nous étudions à l’IRSN ces phénomènes au moyen de la combinaison de différentes approches, associant expérimentation et modélisation. Des dispositifs expérimentaux seront mis en œuvre pour expliquer le fonctionnement d’un réacteur nucléaire, quelques-uns des phénomènes physiques associés et leurs conséquences pour ce fonctionnement.»

Protéger les populations et l’environnement en cas d’accident nucléaire : la première barrière, la gaine du combustible
Le combustible des centrales nucléaires, de l’oxyde d’uranium, est confiné dans des tubes métalliques en zirconium, les gaines, rendues étanches par soudage. Le maintien de l’intégrité et de l’étanchéité de ces tubes, première barrière empêchant la dissémination des produits de fission radioactifs, est essentiel à la sûreté des réacteurs et à la protection de l’environnement, en conditions normales de fonctionnement comme en cas d’accident.
«Nous étudions à l’IRSN la tenue de ces gaines à l’oxydation et aux sollicitations mécaniques lors de situations accidentelles simulées.
Des exemples de résultats de tels essais, souvent conduits à haute température, seront présentés et expliqués.
»

Évaluation du risque écologique : déterminer des valeurs de référence
Les installations nucléaires rejettent en fonctionnement normal des effluents radioactifs dans l’environnement. Protéger la faune et la flore des effets néfastes de leur exposition à la radioactivité suppose de connaître les risques associés, et de pouvoir les évaluer. Comme pour toute substance toxique, Il faut pour cela caractériser les niveaux maximaux d’exposition qui ne génèrent pas d’effet nuisible pour les organismes exposés. Les laboratoires travaillant sur ces sujets, dont ceux de l’IRSN, réalisent alors des tests d’écotoxicité, au cours desquels des organismes modèles sont exposés aux toxiques à caractériser pour déterminer leurs seuils de tolérance.
«Le principe de ces tests est expliqué à partir d’une démonstration, et la manière dont leurs résultats sont utilisés pour l’évaluation du risque est présentée.»

Protéger les populations et l’environnement en cas d’accident nucléaire : le comportement volatil de l’iode
Les rejets générés par un accident grave survenant sur un réacteur nucléaire contiennent diverses substances radioactives dont l’émission peut avoir des conséquences radiologiques sur l’environnement et l’Homme. C’est le cas de l’iode, dont la volatilité dépend des conditions physico-chimiques entourant son émission, dont notamment le pH (potentiel hydrogène). Ce paramètre modifie en effet sa forme chimique, en phase gazeuse ou en phase liquide.
«Nous étudions ces phénomènes à l’IRSN, pour mieux connaître, caractériser et anticiper le comportement de cet élément en fonction des conditions. Cet atelier illustre l’effet des modifications de pH sur un objet d’étude inattendu, le chou rouge ! Ce dernier contient en effet des colorants qui changent de couleur en fonction du pH, changement qui peut facilement être mis en évidence.»

OpenRadiation : participer à la caractérisation de la radioactivité ambiante
Le projet OpenRadiation permet au public de mesurer la radioactivité ambiante dans son environnement, au cours de ses activités quotidiennes, et ainsi de participer à la surveillance du territoire en complément des réseaux de surveillance associatifs ou institutionnels existants. Cela permet également de participer à des projets scientifiques comme ceux portant sur l’impact des éruptions solaires à bord des avions (mesures en vol) ou de certains phénomènes électriques dans les orages (mesures en vol et au sol).

«Cette approche a également une dimension pédagogique. En effet, réaliser soi-même des mesures dans son environnement permet de mieux comprendre le phénomène de radioactivité, de mieux appréhender les niveaux d’exposition et éventuels risques associés, et enfin, de se faire sa propre opinion et, le cas échéant, d’en tirer des enseignements dans son quotidien. L’atelier met en situation le capteur OpenRadiation : le public peut faire des mesures et en visualiser le résultat avec l’application pour smartphone associée à l’appareil. Il présentera également d’autres appareils de mesures qui permettront au public de se familiariser avec la radioactivité ambiante naturelle.»
La rédaction
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