Gignac-la-Nerthe (13). Risque d’effondrement du tunnel du Rove: une partie de la population évacuée

Publié le 15 septembre 2022 à  16h39 - Dernière mise à  jour le 11 juin 2023 à  18h40

Christian Amiraty, le maire de Gignac-la-Nerthe, commune des Bouches-du-Rhône vient de mettre en place un arrêté de péril sur un périmètre de 80 mètres à la suite de l’apparition de fissures sur un bâtiment communal situé à proximité de l’Hôtel de Ville laissant craindre la possibilité d’un effondrement du canal du Rove. Une dizaine de familles et une école de 133 élèves ont été évacuées.

Christian Amiraty, maire de Gignac-la-Nerthe (Photo capture d'écran)
Christian Amiraty, maire de Gignac-la-Nerthe (Photo capture d’écran)

C’est par une vidéo que Christian Amiraty, le maire de Gignac-la-Nerthe, commune proche de Marseille membre de la métropole Aix-Marseille-Provence alerte la population de sa commune qu’il venait de mettre en place un périmètre de sécurité de 80 mètres autour de la Mairie dans le cadre du principe de précaution.

Mesure décidée à la suite d’un risque potentiel d’effondrement d’une partie du canal du Rove. Dans le même cadre, une école, un peu plus éloignée, sera fermée dès ce jeudi soir. De nouvelles classes pourront les accueillir dès lundi. La population habitant dans le périmètre, une dizaine de familles, sera relogée avec l’aide de la préfecture et de la métropole. Les situations sont étudiées au cas par cas.

Le canal s’est effondré une première fois en 1963

Contacté par Destimed, Christian Amiraty est revenu sur la genèse : «Ce tunnel-canal maritime percé sous la chaîne de l’Estaque fait communiquer le nord de la rade de Marseille avec l’étang de Berre. Inauguré en 1927, il passe sous notre commune». Le Maire précise: «Je suis attentivement ce dossier car, en 1963 il s’est effondré une première fois. Un phénomène qui est dû au sol, composé de calcaire et d’argile, dans lequel les pluies, avec le temps, creusent des poches d’air qui peuvent s’effondrer. Et, en 2000, nous avons découvert sur le bâtiment de la Mairie des fissures qui ont conduit à injecter en urgence du béton pour consolider l’ouvrage.» Au mois d’août, poursuit-il: «Afin de contrôler l’évolution de la situation, une étude a été lancée. J’ai eu le résultat le 7 septembre constatant la présence de nouvelles fissures. J’ai immédiatement informé la Préfecture, les services concernés».

«Il ne faut pas s’affoler mais prendre les précautions qui s’imposent»

Dès le 8 septembre, un zodiaque du Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) 13 a vérifié l’état de la voûte sans déceler de problèmes particuliers. «Mais en l’état actuel rien ne dit que la poche, pouvant s’effondrer, ne s’est pas formée au-dessus de la voûte». Pour Christian Amiraty :«Il peut aussi s’agir d’un gonflement de l’argile ou d’une petite fuite dans une canalisation. Mais il ne peut être question de prendre le moindre risque. Le BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières NDLR) est déjà au travail pour définir les causes de ces fissures. Si le risque d’effondrement est exclu le retour à la normale sera très rapide, cela pourra prendre des mois dans le cas contraire». «Il ne faut pas s’affoler mais prendre les précautions qui s’imposent», estime le maire de Gignac-la-Nerthe qui lance un appel au bénévolat «pour aider aux déménagements».
Michel CAIRE
Un numéro vert est à la disposition des habitants : 08 00 013 180

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