Gîtes de France : une situation inédite mais des taux d’occupation en hausse

Publié le 19 avril 2021 à  14h16 - Dernière mise à  jour le 29 novembre 2022 à  12h23

Si le climat a été très anxiogène au début de la crise sanitaire pour les hébergeurs des Gîtes de France, le confinement ayant été décrété alors que les vacances de Pâques se profilaient le reste de l’année a été plutôt rassurant avec de très bons chiffres.

Thierry Hours, directeur des Gîtes de France des Hautes-Alpes et des Alpes-de-Haute- Provence ©AG
Thierry Hours, directeur des Gîtes de France des Hautes-Alpes et des Alpes-de-Haute- Provence ©AG

«Nous avons été confrontés à une situation particulière, explique Thierry Hours, directeur des Gîtes de France des Hautes-Alpes et des Alpes-de-Haute-Provence. Cela nous a obligé à gérer au quotidien une nouvelle donne avec des annulations causées soit par les annonces gouvernementales soit par des personnes malades atteintes par le virus. Nous avons dû nous organiser et l’an dernier nous avons pris une décision complémentaire « au cas de force majeur » qui permettait de proposer un avoir au client ce qui permettait à la structure de garder de la trésorerie. Nous nous sommes aussi engagés auprès des hébergeurs à les rémunérer à hauteur de 70 % en cas d’annulation, que les clients aient pris ou non l’assurance annulation. Concernant celle-ci nous avons vu un véritable changement des comportements. Auparavant les clients ne la prenaient qu’une fois sur deux, aujourd’hui les 2/3 la souscrivent.»

Le boum des réservations de dernière minute

Autre phénomène majeur auquel les Gîtes de France ont dû faire face : l’afflux de réservations de dernière minute. «Elles explosent, révèle Thierry Hours. Auparavant nous avions une visibilité sur trois mois à peu près alors qu’aujourd’hui les clients ne s’y prennent que quelques semaines ou jours à l’avance. Par exemple en mars de cette année nous pensions faire un mauvais mois mais finalement il a été meilleur que l’an dernier. Nous avons enregistré une progression sur toutes les périodes, même cet hiver et, ce, malgré la fermeture des remontées mécaniques et des restaurants. Dans le 05 nous avons enregistré +3,3 % de taux d’occupation pour les vacances de février et +15 % dans le 04.»

Une clientèle en quête d’isolement

Les deux départements alpins ont aussi profité de la limite des 100 km imposée par le gouvernement après le déconfinement, notamment pour le 04 avec la clientèle du sud de la région. Cette clientèle locale et française a également permis de compenser la baisse de clientèle étrangère (-30%). L’été 2020 a enregistré une progression de 20 % du taux d’occupation dans les deux départements même si la période de Noël a été un peu décevante. «Nous avons eu de la chance dans un sens car les périodes de confinement ont toujours correspondu à des périodes de basses saisons, poursuit Thierry Hours, et nous avons peu d’hébergements au cœur des stations donc cela correspondait vraiment à la demande de la clientèle qui cherchait à s’isoler. Celle-ci sait aussi que chez nous elle trouvera un hébergement de qualité avec des protocoles sanitaires stricts. Les gîtes de groupe ont eu un peu plus de mal à s’en sortir, en revanche.»

Des prévisions encourageantes

Malgré l’annonce d’un troisième confinement les prévisions pour cet été sont plutôt encourageantes avec un bon taux de réservations même si l’intersaison devrait être plus compliquée à gérer pour les équipes qui naviguent à vue au gré des annonces gouvernementales et des annulations de gros contrats qu’elles ont bataillé pour obtenir.
AG pour l’Espace Alpin

[(L’Espace Alpin est le journal agricole et rural des Alpes-de-Haute-Provence et des Hautes-Alpes. Ce journal bimensuel est disponible sur abonnement sur lespace-alpinea-2.png )]

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