Google augmente ses tarifs de 2%, en France, pour payer la taxe Gafa

Publié le 25 mars 2021 à  16h03 - Dernière mise à  jour le 29 novembre 2022 à  12h23

Pour compenser la taxe sur les services numériques, Google augmente de 2% les tarifs publicitaires. «Il est l’or, Monseignor», cette réplique de la Folie des Grandeurs s’applique à merveille à Google qui a bien du mal à mettre la main à la poche quand il s’agit de payer ses dettes.

Google a bien du mal à rembourser ses dettes...
Google a bien du mal à rembourser ses dettes…

Pour preuve, obligée de régler en France la taxe Gafa (Google, Apple, Facebook, Amazon), la firme de Moutain View a annoncé, par email, à ses clients français qu’elle allait appliquer une hausse de 2 % sur les tarifs de ses publicités Google Ads à partir du 1er mai 2021. Ceci afin de «couvrir une partie des coûts liés au respect de la réglementation relative à la taxe sur les services numériques en vigueur dans ce pays».

Google fait comme ses grands camarades

Une dîme supplémentaire censée régler l’imposition tricolore en question. Adoptée au Parlement en 2019, la taxe doit créer un cadre d’imposition fiscale pour les géants du numérique dans l’Hexagone. Une décision qui n’est pas du tout du goût des principaux intéressés. Ainsi, après Apple ou Amazon, c’est Google qui n’hésite pas à répercuter cela sur les PME et les indépendants. Pour sa part, Amazon France avait augmenté de 3% les frais de vente, alors qu’Apple a répercuté cela sur les revenus générés par les développeurs français dans l’App Store. C’est donc à Google de suivre un chemin identique.

Trois-cent-cinquante-millions prélevés en 2019

Pour mémoire, la taxe avait engendré 350M€ avant d’être mise en sommeil en 2020 sous la pression des États-Unis. Il y a peu, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, avait annoncé son grand retour au travers d’un prélèvement de 3% des revenus réalisés en France par les entreprises numériques au CA supérieur à 750 M€ (et 25 M€ dans l’Hexagone). Une pilule qui apparemment ne passe absolument pas.
Thomas SELLER

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