Grande synagogue de Marseille : cérémonie de recueillement à la mémoire des victimes des attentats des 7 et 9 janvier 2015

Publié le 7 janvier 2016 à  23h43 - Dernière mise à  jour le 27 octobre 2022 à  21h32

Une cérémonie de recueillement à la mémoire des victimes des attentats des 7 et 9 janvier 2015 emplie de dignité (Photo Robert Poulain)
Une cérémonie de recueillement à la mémoire des victimes des attentats des 7 et 9 janvier 2015 emplie de dignité (Photo Robert Poulain)
De nombreux élus ont répondu à l'appel du CRIF, du Consistoire et du FSJU (Photo Robert Poulain)
De nombreux élus ont répondu à l’appel du CRIF, du Consistoire et du FSJU (Photo Robert Poulain)

Le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), le Consistoire Israélite de Marseille et le Fonds social juif unifié (FSJU) ont organisé une cérémonie de recueillement à la mémoire des victimes des attentats des 7 et 9 janvier 2015, de Charlie-Hebdo, des Forces de Police et de Sécurité et de l’Hyper Cacher ce Jeudi 7 janvier 2016 à la Grande Synagogue de Marseille. Une manifestation qui s’est déroulée en présence de nombreux élus au premier rang desquels Christian Estrosi, le président LR de la région Paca et de Martine Vassal, présidente LR du Département 13 ainsi que d’Anita Mazor, consul général d’Israël à Marseille.
Le grand rabbin Réouven Ohana avoue : «Il est extraordinairement complexe de s’exprimer» sur ces attentats. Pour cette raison, poursuit-il: «Nous avons voulu une cérémonie religieuse sobre, pour réfléchir». Puis, de saluer les nouveaux élus Christian Estrosi, Martine Vassal, Caroline Pozmentier. «Que vous conserviez l’entente que vous avez avec notre communauté qui ne cesse d’être loyale avec la France et avec cette ville de Marseille». Il revient sur les attentats: «la barbarie a commencé bien avant et continue. On ne sait pas quand le Mal va être éradiqué. Et pourquoi les forces du mal?» Pour apporter une réponse il évoque la Torah, le passage dans lequel Moïse demande à Dieu pourquoi il l’a envoyé en Égypte auprès des Juifs, qui, depuis, ont vu leur situation empirer. «Et Dieu de lui répondre : Je suis l’Éternel. Ce qui, dans la traduction juive, veux dire le bienveillant, le Dieu de miséricorde ». Mais ce Dieu, pour le grand rabbin, «ne connaît, contrairement à l’Homme, ni les limites du temps ni celles de l’espace et l’Homme ne peut donc le comprendre». «C’est comme si un homme, ajoute-t-il, n’ayant vécu que dans le désert, se retrouvait à la campagne. Il s’étonnerait de voir des gens enfouir dans la terre des graines si utiles pour se nourrir. Il lui faudrait plusieurs mois pour comprendre que de ces graines naissent des plantes. Alors, il ne faut pas être inquiet, les forces du Bien prennent toujours le dessus. Parfois, cela passe par des difficultés qui feront jaillir la lumière». Puis, d’évoquer un texte du Talmud dans lequel un grand maître affirme que le principe fondamental de la Torah est celui qui indique : «Tu aimeras ton prochain comme toi même». Un de ses disciples exprime son désaccord, pour lui, le plus important est celui dans lequel est évoqué l’histoire des générations et qui se conclut par «Dieu façonna l’Être Humain à son image». Alors, pour le Rabbin, «le disciple voulait dire qu’aimer son prochain comme soi même, se limite à l’amour que l’on porte à sa propre personne. Mais, le jour où l’on a des problèmes, des souffrances, l’Autre doit-il souffrir aussi ? Non, car l’Homme a été créé à l’image de Dieu et donc, porter atteinte à l’autre c’est porter atteinte à dieu lui-même».
Puis vient le temps de l’allumage des bougies en hommage aux victimes par les personnalités présentes, de la prière pour la République et de La Marseillaise.
Michel CAIRE

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