Habitat: Signature d’une charte entre la ville de Marseille et les syndicats professionnels de propriétaires et les syndics d’immeubles

Publié le 6 mai 2019 à  19h24 - Dernière mise à  jour le 29 octobre 2022 à  11h44

Signature de la convention: Jean-Claude Gaudin entouré d'Auguste Lafon et Didier Bertrand  (Photo Mireille Bianciotto)
Signature de la convention: Jean-Claude Gaudin entouré d’Auguste Lafon et Didier Bertrand (Photo Mireille Bianciotto)
C’est dans son bureau que Jean-Claude Gaudin, maire LR de Marseille vient de signer avec les syndicats professionnels de propriétaires et les syndics d’immeubles une charte partenariale pour une meilleure gestion du bâti ancien privé de Marseille. Un Jean-Claude Gaudin qui se défend contre les attaques dont il fait l’objet et appelle l’État à ne pas laisser la Ville seule pour financer les opérations. «Des millions ont déjà été engagés et d’autres vont suivre» et «c’est le contribuable qui paie», rappelle-t-il. L’objectif affiché de la charte est de mieux connaître «l’état du bâti marseillais» dans le parc privé pour une politique de «prévention active en matière de gestion du bâti, plus particulièrement sur le bâti ancien et les immeubles situés en centre-ville». Didier Bertrand, président de la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim) Aix-Marseille-Provence, a signé cette charte, aux côtés de Jean Berthoz, président de l’Union des Syndicats de l’Immobilier (Unis) Marseille-Provence-Corse et de Auguste Lafon, président de l’Union Nationale de la propriété immobilière (Unpi) 13.

Didier Bertrand, président de la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim) Aix-Marseille-Provence (Photo Mireille Bianciotto)
Didier Bertrand, président de la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim) Aix-Marseille-Provence (Photo Mireille Bianciotto)
son_copie_petit-346.jpgDidier Bertrand témoigne : «Après le drame de la rue d’Aubagne, nous avons tous été groggy parce que, dans l’imaginaire collectif, cela ne pouvait pas arriver. Or, c’est arrivé». Et malgré des rapports alarmants antérieurs «il n’y avait pas de process qui était dans les tiroirs», regrette-t-il. En unissant leurs forces, ces professionnels annoncent avoir trouvé près de 40% des relogements, au travers de la Soliha, mise en place et financée par la Ville et l’État. Souligne les caractéristiques du parc privé marseillais qui est vieillissant, avec des immeubles de plus de 20 ans ,des petits propriétaires… Met en exergue le premier objectif de la charte qui consiste à faire un état des lieux, «immeuble par immeuble pour voir quelles sont les priorités en termes de travaux et de les planifier dans le temps». Le second objectif sera «d’informer, de former et de recenser l’ensemble des aides (de l’Anah – Agence nationale de l’habitat, de rénovation énergétique, du Cite- Crédit pour la Transition Énergétique- pas forcément bien fléchées» pour des propriétaires qu’il défend: «Non, ce ne sont pas des « rentiers » ceux qui au fur et à mesure de leur vie active, ont mis quelque argent de côté pour pouvoir être propriétaire d’un logement, soit parce qu’ils y habitent, soit parce qu’ils le louent pour compléter leur retraite (…) Lorsqu’ils sont devenus propriétaires on ne leur a pas forcément donné le mode d’emploi, c’est à dire qu’on ne leur a pas dit que chaque année il fallait mettre un peu d’argent de côté parce qu’il y avait des travaux qui allaient arriver, des travaux dans leur appartement et … dans leur copropriété, donc des travaux communs». Enfin, Didier Bertrand rappelle que les professionnels, ne connaissent que les parties communes d’un immeuble, «nous n’avons pas le droit de rentrer dans les appartements, insiste-t-il, et ils ne peuvent donc pas faire de signalements pour déclencher une procédure de péril». Il martèle son engagement: «On va y arriver par cette information, cette mobilisation, au fur et à mesure de responsabilisation de l’ensemble des propriétaires. Je suis propriétaire, j’ai une responsabilité, des droit et devoirs». didier_bertrand_president_fnaim_aix_marseille_provence_3_05_2019.mp3 son_copie_petit-346.jpgJean-Claude Gaudin retient les journalistes pour dire son opposition à l’idée gouvernementale des petits déjeuners offerts aux élèves des zones d’éducation prioritaire, REP et REP+. Il ne manque pas de rappeler les efforts accomplis par les contribuables marseillais: pour un repas dont le coût est de 9 euros, 55 000 paient 3,61€ , 25 000, 1,80 euro et 1 500 bénéficient d’une gratuité totale. Alors le Maire d’attendre de savoir si l’État fera un effort et, si tel est le cas: «l’ensemble des enfants profiteront d’un petit déjeuner…». declaration_jc_gaudin_sur_petits_dejeuners_3_05_2019.mp3 Propos recueillis par Mireille BIANCIOTTO

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