Il incarne « Dédé » à l’Odéon samedi et dimanche – Grégory Benchenafi : « cette pièce de théâtre musical, c’est du Feydeau… »

Publié le 24 novembre 2016 à  18h24 - Dernière mise à  jour le 28 octobre 2022 à  15h42

S’il a le parfait look de jeune premier, Grégory Benchenafi n’en est pas moins excellent dans les autres styles du théâtre musical
S’il a le parfait look de jeune premier, Grégory Benchenafi n’en est pas moins excellent dans les autres styles du théâtre musical

«Dédé» est une opérette de Henri Christiné ; l’histoire d’un beau jeune homme bien né et gâté par la vie, André de la Huchette, dit «Dédé», qui veut séduire Odette, rencontrée dans un bal. Odette est mariée à Monsieur Chausson, propriétaire d’un magasin de chaussures qui rencontre de sérieuses difficultés financières. Alors, Odette, prétextant pouvoir y rencontrer son prétendant plus facilement, fait acheter par ce dernier le magasin de son mari, ouvrant ainsi la porte à tous les quiproquos de la terre… Ce week-end, sur la scène de l’Odéon, «Dédé» sera incarné par Grégory Benchenafi, 34 printemps, artiste complet puisque comédien, chanteur, danseur, conteur et bien d’autres choses encore. «C’est une prise de rôle pour moi, nous confie-t-il, et je suis particulièrement heureux d’être Dédé dans ces conditions de production exceptionnelles sous la direction artistique de Jacques Duparc. Avec Bruno Membrey à la tête de l’orchestre, les deux proposent une version très rythmée de cette pièce. L’histoire est montée comme un Feydeau et à chaque sortie de cette production, qui tourne depuis une vingtaine d’année, Jacques Duparc l’éclaire d’un nouveau regard au goût du jour. Vraiment je me régale.» Natif de Marseille, il a vu le jour à la clinique Beauregard, Grégory Benchenafi retrouve ici avec plaisir, amis et famille tout en apportant son dynamisme à la vie de l’Odéon, l’un des rares théâtres où une vraie saison d’opérette est mise en place. D’ailleurs, ne parlez pas d’opérette au jeune homme, il préfère le vocable de théâtre musical pour qualifier le genre. «Ici, j’ai la possibilité de pouvoir exploiter ce que j’ai appris. Je n’aime pas les cases et les clivages qui n’ont aucune raison d’être ; pouvoir chanter, danser, jouer la comédie c’est tout ce que je demande. C’est ce théâtre musical qu’il faut faire perdurer en France. Aujourd’hui on dit que l’Opérette est ringarde ; à qui la faute ? A ceux qui, à force de respecter les traditions, en ont fait des spectacles longs et lourds. Cette production de « Dédé » est exemplaire de ce qu’il faut faire ; couper les longueurs, rythmer l’ensemble, proposer deux heures et quelques minutes de bonheur et personne ne voit le temps passer…» Depuis dix ans -il a débuté sur les planches en 2006 effectuant un choix entre la scène et les études d’ingénieur- Grégory Benchenafi mène la vie rêvée d’un artiste complet. D’ailleurs, il y a quelques jours, il a donné un show, accompagné au piano par Emmanuel Trenque, le chef du chœur de l’Opéra de Marseille, show baptisé «De l’opérette à la comédie musicale». «Cette prestation correspondait tout à fait à ce que je vis depuis dix ans.» Rappelons qu’il a été nommé aux Molières en 2011 pour «Mike», un spectacle consacré à Mike Brant… «Je suis conscient d’avoir une chance extraordinaire. Dans le théâtre musical, d’une part, avec une voix qui s’adapte à de nombreuses situations, mais aussi dans la diversification de mes activités. Car je ne fais pas que jouer ; j’aime mettre en scène, écrire des spectacles pour petits et grands, on n’est jamais mieux servi que par soi même…(rires)» Et lorsqu’on lui demande s’il aimerait franchir le pas et accrocher son nom à l’affiche d’un opéra, il n’élude pas question. «Bien sûr que j’aimerais, mais ce n’est pas sûr que ma voix, elle, aime. Je sais que j’ai la puissance puisque j’ai chanté dans Princesse Czardas à l’Opéra de Nice avec plus de 60 musiciens dans la fosse. Mais je n’ai pas les capacités vocales pour de la longue durée. Alors l’opéra oui, mais dans un tout petit rôle ou pour une prestation de comédien.» Pour l’heure, entouré de girls au milieu des chaussures et des paillettes, place à André de la Huchette dit «Dédé»… Pur bonheur et joie assurés à l’Odéon.
Michel EGEA

Pratique – «Dédé» d’Henri Christiné, à l’Odéon, 162, La Canebière, Marseille (1er) samedi 26 et dimanche 27 novembre à 14h30. Aux côtés de Grégory Benchenafi nous retrouverons Cécile Galois, Carole Clin, Jacques Duparc (qui signe aussi la mise en scène), Jacques Lemaire, Francis Dudziak, Jean Goltier, Stephane Defolie et Bruno Simon. Plus d’info et réservation: http://odeon.marseille.fr/

Articles similaires

Aller au contenu principal